« Vous voulez de l’ampoule haute technologie ? DOE, s’il vous plaît, éclairez le chemin ! »
Il semblerait bien que le département de l’énergie des États-Unis soit en pleine fièvre d’octroi de prêts, un peu comme si c’était Noël avant l’heure pour les entreprises spécialisées dans les solutions d’énergie propre qui fabriquent sur le sol américain. Vous savez, celles qui transforment le vent, le soleil et le lithium en emplois et en innovation. En tout cas, elles sortent toutes gagnantes, sous les feux des projecteurs verts, dans la perspective de l’inauguration très attendue du Président-élu. Spoiler alert : il s’agit de Donald Trump.
Alors que Trump promet de passer à la trappe tout dollar fédéral non dépensé dans le cadre de l’Inflation Reduction Act de Biden, une loi climatique qui a su séduire des deux côtés de l’Atlantique, les constructeurs automobiles et fabricants de batteries ont déjà misé gros. 112 milliards de dollars, excusez du peu, sont inscrits sur la liste de mariage de notre chaîne d’approvisionnement en énergies propres. Ce pique-nique de l’investissement privé a majoritairement profité à des communautés républicaines. Ironique ? Presque autant que voir une voiture électrique rugir silencieusement.
Les prêts sont comme une batterie : il faut parfois attendre qu’elle soit à plat pour en recharger les bienfaits.
Et voilà que ces nouveaux prêts viennent tout droit de deux programmes de financement du DOE, ressuscités et boostés par l’IRA. Souvenez-vous, le programme ATVM, celui qui avait pris la poussière sous la première administration Trump, est l’un de ces rescapés. C’était déjà lui qui avait donné une bouée de sauvetage à Tesla en 2009, avec un prêt vital de 465 millions de dollars. Aujourd’hui, il prospère à nouveau, prêt à sauver le monde une batterie à la fois.
Et qui sont les stars de ce festival de prêts du DOE dernièrement ? Eos Energy Enterprises, Stellantis et Samsung, Sunwealth et Rivian. Ça sonne comme un line-up de festival, n’est-ce pas ? À la clef : des milliards de dollars pour des promesses écologiques et des emplois par milliers. Oh, et n’oublions pas le bonus : chaque emprunteur doit collaborer avec la communauté locale et les parties prenantes pour garantir de jolies payes et le bien-être local. Autant dire qu’ils sont condamnés à réussir !
Alors, voilà du pain sur la planche pour tous ces créateurs de futurs verts. Avec un peu de chance, ces firmes vont réussir à tisser un réseau électrique propre et brillant, tout en créant de nombreux emplois dignes de ce nom. Et tout ça sur notre bon vieux sol américain. Des milliards de dollars pour un monde plus propre ? Ça ne court pas les rues, mais heureusement, le DOE joue les Père Noël en avance.
En somme, si la course aux prêts se poursuit, on peut espérer que Donald Trump devra prêter attention aux empreintes écologiques laissées en chemin. Après tout, si l’on croit aux contes de fées, la route vers une terre plus verte était toujours pavée de bonnes intentions… et de prêts bien appliqués.
Source : Techcrunch
