“La sécurité avant tout, sauf quand elle devient votre pire cauchemar !” Voilà une maxime qui illustre parfaitement la situation actuelle pour les entreprises confrontées à une multiplication des cyberattaques. Selon une enquête de KPMG, presque la moitié des entreprises générant plus de 1 milliard de dollars de revenus annuels ont récemment été victimes d’une faille de sécurité. Voilà qui pourrait donner des cheveux blancs à plus d’un administrateur réseau.
Mais attention, ce n’est pas tout. Il semblerait qu’un trop grand nombre d’outils de sécurité puisse contribuer à ce chaos numérique. Autrement dit, plutôt que d’éradiquer les menaces, ces outils les transforment en usine à alertes, laissant les équipes sécurité submergées et surmenées – même Piyush Sharma, directeur d’ingénierie chez Symantec, le confirme.
Sharma n’est pas un novice en la matière. Habitué à jongler avec des solutions de sécurité disséminées comme des pièces de puzzle éparpillées, il s’est lancé dans une mission quasi impossible : faire coopérer ces outils. Pour ce faire, avec l’aide de Vipul Parmar, vétéran de GE, et Om Moolchandani, ils ont créé Tuskira, une plateforme visant à unifier ces solutions disparates.
En matière de cybersécurité, trop de chefs d’orchestre, c’est le chaos assuré.
La promesse de Tuskira ? Prémonitoire serait probablement le terme adéquat. Un peu à la manière de ce voyant du coin de la rue qui se targue de déjouer votre avenir, Tuskira analyse, optimise et agrège les outils de sécurité d’une entreprise, détectant les failles avant même qu’elles ne posent problème. « En se concentrant sur la réduction du temps de séjour des attaquants, nous proposons une stratégie proactive », explique Sharma. Apparemment, Tuskira vise à être l’antidote aux solutions isolées qui, avouons-le, détonnent plus qu’elles ne détonnent les menaces.
L’équipe Tuskira n’en est pas à son premier coup d’essai. Avec leur précédente aventure, Accurics, vendue à Tenable pour une coquette somme de 160 millions de dollars, on pourrait croire qu’ils jouent leur partition en virtuoses. D’autres, comme Avalor, tentent aussi de rendre la symphonie cybernétique plus harmonieuse.
Malgré tout, Tuskira tire son épingle du jeu avec un récent tour de financement de 28,5 millions de dollars, co-dirigé par Intel Capital et SYN Ventures, un exploit impressionnant à une période où le financement des startups de cybersécurité se racrapotte comme une feuille en automne.
En fin de compte, on ne pourra pas dire que Piyush Sharma et ses coéquipiers manquent d’ambition. Leur stratégie ? Améliorer la technologie IA de Tuskira, agrandir les intégrations et affiner les processus d’intégration des clients avec ce joli pactole. Qui a dit qu’une entreprise à San Francisco ne savait pas attraper le vent en poupe ?
Et pour finir, un peu de poésie numérique : « Pourquoi les administrateurs système adorent-ils Tuskira ? Parce qu’ils font disparaître les failles plus vite que leur ombre ! » Allez, à vos claviers, et n’oubliez pas : le meilleur antivirus, c’est encore d’être bien informé !
Source : Techcrunch
