« Qui ne tente rien n’a rien », dit-on souvent, mais il semblerait que Google ait décidé de tenter un procès… mais ne sait pas encore ce qu’il en obtiendra. Et la dernière saga de Google et le Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) est digne d’un épisode de télé-réalité où les chiffres deviennent des personnages principaux !
Le CFPB a récemment jeté un pavé dans la mare en annonçant que la branche de paiement de Google serait soumise à une supervision fédérale. En réponse, la firme de Mountain View a sorti ses griffes (ou plutôt ses avocats) et a déposé une plainte pour contrer cette décision.
On vous voit venir avec votre air dubitatif : pourquoi donc Google devrait-il être surveillé comme une banque ? Eh bien, le CFPB vient tout juste de finaliser des règlements qui placent les services de paiements et les porte-monnaie numériques sous son aile protectrice. Alors, en théorie, rien de personnel, Google.
Supervision ou super vexation ? Voilà la question.
Dans l’annonce de sa décision, le CFPB a reconnu que Google contestait cette désignation, précisant que cette supervision n’équivalait pas à une reconnaissance de culpabilité mais soulignait un potentiel risque pour les consommateurs. Serait-ce là une précaution ou une prédiction inquiétante ? En tout cas, le bureau pointe du doigt les plaintes reprochant à notre géant technologique de ne pas avoir suffisamment enquêté sur les transactions supposées erronées.
Pour Google, cette affaire s’apparente à une intrusion excessive de l’État. Dans son argumentaire, l’entreprise soutient que le CFPB base son action sur un nombre limité de plaintes non vérifiées à propos de Google Pay, une application qui a d’ailleurs tiré sa révérence en tant qu’application autonome plus tôt cette année aux États-Unis.
Quoi qu’il advienne, cette bataille juridique pourrait trouver une issue différente si un changement administratif s’opérait avec l’arrivée de l’administration Trump en janvier. Après tout, rien n’est définitif en matière de politique ou de paiement !
Pour le moment, tout ce que nous pouvons dire, c’est que les dés sont jetés et que l’un des plus grands du monde numérique va devoir jongler avec les lois comme il jongle avec ses algorithmes. Espérons juste qu’ils ne transforment pas cette farce en une série de désaveux économiques. Qui sait, peut-être qu’un jour Google se lancera aussi dans le stand-up ? « Pourquoi le chercheur de Google ne plaisante-t-il jamais ? Parce qu’il craint de perdre son signal ! »
Source : Techcrunch