« Devenir écologique, c’est avoir de l’énergie sans un seul nuage sur l’horizon. » Voilà une maxime que chérirait Google, qui a décidé de dompter le vent, le soleil et les batteries pour alimenter ses centres de données avec une énergie propre.
Alors que Google avait déjà flirté avec l’énergie nucléaire pour ses ambitions en intelligence artificielle, voilà que la firme de Mountain View plonge tête la première dans les énergies renouvelables. Ce mardi, Google a annoncé sa collaboration avec Intersect Power et le fonds d’investissement TPG Rise Climate pour infuser ses data centers de quelques gigawatts d’énergie verte. Une équation qui coûte, tout de même, la modique somme de 20 milliards de dollars. Intersect Power a d’ailleurs d’ores et déjà sorti le portefeuille pour l’ouverture du bal.
Pas étonnant que Google, en quête de mégawatts pour son IA, se soit mis en tête de bâtir des centres de données d’une ampleur à faire pâlir les pyramides de Khéops. Les experts, pessimistes de nature, prophétisent déjà que d’ici 2027, les centres pourraient être à court de jus.
Un plan audacieux, mais seulement si le vent souffle dans le bon sens.
Le projet est clair comme de l’eau de roche : chaque centre de données se verra marié à des parcs éoliens, solaires et batteries à hauteur de 1 gigawatt chacun. De quoi tenir deux à quatre heures, nous murmure Bloomberg. Et quant aux réseaux de distribution, Google ne lésinera pas sur les moyens pour quelconque amélioration nécessaire.
Avec 11,860 demandes actives aux États-Unis pour se connecter au réseau, Google et Intersect espèrent faire un raccordement rapide et sans encombre. D’autant que l’astre solaire et les projets de batteries dominent cette longue liste d’attente. Dans un monde où chaque kilowattheure compte, Google entre dans la danse avec un plan à phase, envisagé pour le plein régime d’ici fin 2027.
À vrai dire, ce timing met un coup de pression sur le front du nucléaire, dont les projets prennent leur temps. Microsoft, par exemple, espère ranimer son réacteur de Three Mile Island en 2028, tandis que Google rêve les yeux ouverts avec son partenaire nucléaire, Kairos, pour 2030. Chez Amazon, on opte aussi pour le long cheminement vers un avenir nucléaire.
Mais ne nous emballons pas trop vite ! Le nucléaire a toujours des dettes à l’expérience et le pari reste audacieux. Pour le moment, Google se muscle dans la course, misant sur une énergie verte qui, elle, ne tarde pas une seconde. En attendant que l’énergie nucléaire trouve sa jeunesse éternelle, Google, lui, rêve déjà de chevaux-vapeur qui galopent sans bruit ni émission.
Source : Techcrunch