Cher WP Engine, as-tu déjà essayé de rouler un camion ciment sans ciment? C’est un peu ce que se sent un moteur WordPress sans accès à son béton, WordPress.org! Dans un rebondissement digne d’un roman de John Grisham, le juge californien Araceli Martinez-Olguin a donné un joli sermon à Matt Mullenweg et Automattic : « Rendez l’accès à WP Engine et que ça saute ! ». Allez, finies les chamailleries entre co-créateur Matt et sa propre création, place à la collaboration.
Cet ordre judiciaire ressemble à un biberon de chocolat chaud d’hiver après la morsure du froid : réconfortant. WP Engine, privé des célèbres plugins et thèmes WordPress.org depuis que Mullenweg a qualifié la société de « cancer pour WordPress », retrouve enfin ses droits de création. Au programme : le retour de ses précieuses extensions comme Advanced Custom Field, kidnappé puis rebrandé en Secure Custom Fields (SCF) par Automattic. Oh la la, on pourrait presque en faire un film !
Dans le monde du code, il vaut mieux être des plugins qu’une couronne de dramas.
Et puisqu’on est dans le remake WordPressien, Automattic devra aussi retirer une certaine liste de clients de WP Engine du site controversé WordPressenginetracker.com. Avouer qu’un tel site qui suit le « fuitage » des clients, ça fait un peu « Big Brother » tout ça, non? En tout cas, le mot d’ordre est à une reprise des festivités sans potins.
On pourrait imaginer un comité se réunissant dans la salle de conférence digitale de WordPress avec un panneau « Pax en cours », tout en cochant des cases sur un formulaire gênant. Par exemple, l’infamante case « Partenariat avec WP Engine – Vite, planquons ça! » a disparu. Exit l’obligation pour les développeurs de dénoncer leurs potentielles liaisons avec WP Engine, on imagine des chuchotements « T’as coché, toi? » remplacés par « Salut, codeur, on bosse ensemble? ».
En réponse, Automattic joue la carte du « C’est une simple mise en bouche législative, on n’a pas encore sorti nos atouts! » en réaffirmant leur intention de continuer à batailler. Mais WP Engine, tel un phénix renaissant de ses plugins, accueille cette décision du tribunal comme un retour de la sagesse numérique. « Stabilité et sécurité pour tous ! Vous avez entendu, collègues ? », proclame fièrement leur porte-parole.
La saga Automattic-Mullenweg versus WP Engine est un vrai soap opéra tech. Elle nous rappelle que dans le vaste univers des projets open-source, tout le monde doit mettre la main à la pâte digitale. Ou comment une querelle autour des ajouts et contributions peut efficacement secouer jusqu’à la stabilité même de WordPress, en posant des questions sur la nature communautaire de l’open-source.
En tout cas, il semblerait que dans le monde WordPress, le seul plugin qui manque vraiment, c’est celui de la paix éternelle. Après tout, qu’est-ce qu’une plateforme sans ses fondateurs qui se tombent dessus et ses gestionnaires qui jonglent avec leurs access? Juste une autre journée dans le monde palpitant du tech!
Source : Techcrunch