Les entreprises sont-elles suffisamment protégées contre la désinformation croissante amplifiée par l’essor de l’IA? Face à l’accélération des fausses informations, ces dernières s’avèrent aussi vulnérables que les individus. C’est ici qu’intervient Refute, une startup londonienne spécialisée dans la détection et la réponse aux attaques de désinformation, ayant levé récemment 2,3 millions de livres lors d’un tour de pré-amorçage avec des investisseurs tels que Playfair et Episode 1. Mais quelle est la réelle menace de ces opérations de désinformation sur les entreprises?
Quels facteurs alimentent ces assauts de désinformation? La situation géopolitique instable et l’utilisation croissante de l’IA générative pour créer du contenu trompeur jouent un rôle majeur. Ces campagnes sophistiquées ne visent pas seulement les consommateurs, mais s’attardent aussi sur les entreprises, leurs chaînes d’approvisionnement, et même leurs dirigeants. Quels sont les dégâts sur la réputation et les finances de ces entités?
La désinformation, alimentée par l’IA, expose les entreprises à des menaces invisibles, mais où se situe le vrai danger?
Tom Garnett, co-fondateur et PDG de Refute, souligne : « Nous découvrons que de nombreux clients utilisent des outils de surveillance sociale et médiatique pour comprendre la menace de désinformation, mais ces outils sont généralement passifs et conçus à des fins marketing… » Est-ce suffisant lorsque la réalité du paysage informationnel est si brouillée? Face à ce marché en pleine expansion, Refute se démarque avec sa solution intégrée de détection et de réponse. La concurrence est pourtant rude avec des acteurs comme Alethea, Blackbird AI et Logically AI qui ont levé des millions.
Pourquoi Refute prétend-elle être différente? Selon Garnett, elle identifie les menaces par le comportement des « acteurs de menace », une méthodologie qui semble unique. Mais suffit-elle pour prévenir des attaques chroniques? Fort d’une vaste expérience en sécurité nationale, Garnett a travaillé chez Detica et BAE Systems, construisant des solutions d’analyse de données à grande échelle pour traquer l’activité criminelle. Cette expertise est-elle un atout majeur pour anticiper les attaques sur le secteur commercial?
Le parcours de Vlad Galu, co-fondateur, nous fait remonter dans la Roumanie des années 80-90, une époque marquée par la désinformation. Cela l’a conduit à bâtir une infrastructure internet essentielle et à mettre en œuvre des stratégies de défense multicouches. Peut-on dire que leurs expériences combinées font de Refute une entreprise pleinement équipée pour parer aux défis modernes?
Enfin, au-delà de Playfair et Episode 1, d’autres acteurs comme Notion Capital et Amadeus Capital Partners ont participé au financement, accompagnés par des investisseurs ange tels que Charlie Songhurst et Carlos Espinal. Un tel rassemblement de ressources financières et intellectuelles peut-il vraiment renforcer Refute dans sa lutte contre la désinformation?
Alors que l’environnement informationnel évolue rapidement, la capacité à distinguer le vrai du faux diminue et le coût de publication de contenu trompeur chute drastiquement. Refute peut-elle devenir le rempart qu’attendent les entreprises, ou est-ce une aspiration trop ambitieuse dans notre monde numérique actuel?
Source : Techcrunch