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Credits image : Solen Feyissa / Unsplash

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IA-t-il des droits d’auteur?

« L’ordinateur n’est jamais en panne. Il a simplement un moment de réflexion. » – Anonyme.

Dans l’univers de la technologie, où tout semble vivre à la vitesse de la lumière, un événement tragique vient tout juste de rappeler qu’il y a une vraie vie humaine derrière les lignes de code. Suchir Balaji, un ancien employé d’OpenAI et chercheur sur l’IA âgé de 26 ans, a été découvert mort dans son appartement de San Francisco, selon le Bureau du médecin légiste en chef. La cause a été déterminée comme un suicide.

Cet incident malheureux survient après que Balaji ait exprimé de sérieuses inquiétudes sur les possible infractions d’OpenAI en matière de droit d’auteur. Lors d’une interview donnée au New York Times en octobre, Balaji avait déjà pointé du doigt les pratiques controversées d’OpenAI, menaçant potentiellement l’écosystème d’Internet avec sa manière de manipuler les données protégées par le droit d’auteur.

Même dans le monde des algorithmes, la vie humaine reste plus précieuse que tout.

Il avait quitté OpenAI après presque quatre ans de collaboration, se disant que la technologie risquait de faire plus de mal que de bien dans notre société. Balaji, travaillant précédemment sur des projets tels que ChatGPT, s’était montré de plus en plus préoccupé par la défense du fair use, qu’il considérait comme un argument discutable pour plusieurs produits d’IA générative. Avant ces projets, il avait perfectionné une version de GPT-3 capable de naviguer sur le web, ancêtre de l’actuel SearchGPT.

Alors que OpenAI est plongé dans divers procès pour des allégations de violation des droits d’auteur, y compris celui du New York Times, la mort de Balaji est arrivée un jour après qu’un dossier de plainte l’eut mentionné dans une affaire de contrefaçon de droits d’auteur intentée contre la startup. OpenAI lui-même exprimait sa profonde tristesse face à cette perte, tout en reconnaissant le souci de Balaji concernant les données litigieuses avec lesquels leurs modèles étaient entraînés.

Avec une carrière débutante pourtant prometteuse en sciences informatiques à l’Université de Californie, Berkeley, Balaji avait manifesté une volonté de rendre le monde meilleur, comme le témoignaient plusieurs collègues du monde de l’IA. Si les machines peuvent battre les humains aux échecs, elles n’arriveront jamais à comprendre le coût émotionnel que peut entraîner la pression technologique sur ceux qui sont derrière elles.

Loin d’être une série de 0 et de 1, la technologie est bien plus humaine qu’elle n’y paraît. Et même si l’IA aime calculer le futur, n’oublions jamais que l’humain a le dernier mot. Car dans le monde technologique d’aujourd’hui, un byte de conscience vaut souvent bien plus qu’un téraoctet de données.

En somme, même dans le monde de l’IA, il vaut mieux être un humain imperméable qu’un robot imperméabilisé.

Source : Techcrunch

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