« L’argent n’est pas la clé du bonheur, mais c’est quand même mieux d’avoir la clé sur soi. » Cette citation humoristique pourrait résumer le dernier imbroglio entre grands de la tech. Meta a récemment interpellé l’avocat général de Californie, Rob Bonta, pour lui demander d’arrêter OpenAI dans sa conversion vers une société à but lucratif, arguant que cela pourrait mener à une prolifération de startups faussement charitables. Une querelle bien épicée entre grandes pointures de la Silicon Valley qui pourrait s’apparenter à un duel de titans, où chacun manie plumes et arguments comme des épées.
Selon la lettre de Meta, dont une copie intégrale a été publiée par The Verge, OpenAI aurait levé des milliards de dollars sous le couvert d’une mission à but non lucratif et voudrait maintenant changer de statut tout en conservant les bénéfices acquis. Meta presse alors l’avocat général de s’intéresser de plus près aux pratiques antérieures d’OpenAI, histoire de voir si la magie financière ne cache pas un tour de passe-passe.
Meta semble également soutenir Elon Musk et Shivon Zilis dans la bataille judiciaire revigorée d’août pour représenter les intérêts publics contre OpenAI. En réponse à cela, OpenAI a publié une chronologie des communications d’Elon Musk qui montre comment il a, par le passé, poussé pour que l’organisation devienne lucrative sous sa houlette. Dans un joli retournement de situation, OpenAI a sorti les archives avec une précision digne d’une montre suisse, pour montrer que ce n’était pas la première fois que Musk voulait un OpenAI à but lucratif. La trame se complexifie, et les rebondissements ne sont pas terminés.
En observant cette danse des géants, on pourrait se demander si la philanthropie a vraiment sa place au pays de la tech ou si elle n’est qu’un stratagème bien marketé.
Face à ce cocktail explosif, Bret Taylor, président du conseil d’administration d’OpenAI, rassure tout de même. En consultant des conseillers financiers et juridiques indépendants, toute restructuration potentielle veillerait à ce que le statut de l’entité à but non lucratif soit non seulement préservé mais aussi amélioré. OpenAI s’assure de garder son cap, entre innovation et engagement pour le bien commun, comme pour répondre d’une voix douce mais ferme aux rugissements de Meta et consorts.
En clair, cette bataille souligne que même dans le monde de l’intelligence artificielle, tout n’est pas aussi binaire qu’un code informatique. La philanthropie et le business peuvent se mélanger comme huile et vinaigre, mais il faut savoir doser pour que la sauce prenne. Après tout, même dans la tech, il semblerait que l’argent garde bien sa place sur l’échiquier : c’est à la fois le roi et le fou.
Source : Engadget