Le marché des applications mobiles est-il vraiment en déclin, malgré des signes de reprise économique? En 2024, les dépenses des consommateurs ont atteint 127 milliards de dollars dans les applications, selon Appfigures. Notons toutefois que cette augmentation a été soutenue principalement par l’App Store d’Apple, tandis que Google Play a enregistré une baisse. Cela traduit-il une tendance à deux vitesses dans l’économie des applications?

Paradoxalement, bien que les dépenses augmentent, téléchargements d’applications ont chuté de 2,3% à l’échelle mondiale, marquant un schéma préoccupant pour la santé globale de l’écosystème des applications. La question se pose : la maturité de ce marché justifie-t-elle cette baisse des téléchargements, ou est-ce un signe de stagnation?

Une analyse plus fine dévoile que seulement 5% des applications proposent des abonnements, et pourtant celles-ci génèrent près de la moitié des revenus des applications, laissant entrevoir une stratégie de monétisation qui prime sur l’acquisition. Quels leviers ces entreprises peuvent-elles actionner pour dynamiser de nouveau les installations?

L’innovation technologique semble désormais se tourner vers l’IA, éclipsée par des choix surprenants d’Apple dans son palmarès annuel.

Ainsi, alors que les innovations semblent aujourd’hui se concentrer sur l’intelligence artificielle, Apple a boudé cette tendance en choisissant des applications comme Kino et AllTrails pour son prix d’Application de l’année. L’industrie n’est-elle pas en train de rater une occasion de réinventer la roue numérique?

Simultanément, Google a intensifié ses règles contre les applications de piètre qualité, entraînant une baisse de 60% des nouvelles sorties sur Google Play. Mais cela suffira-t-il à redynamiser un marché qui montre des signes de fatigue?

Le déclin des téléchargements aux États-Unis – où l’iOS a chuté de 5.3% et Android de 0.7% – en est un bon exemple. Pourtant, des anomalies comme l’application Instagram, qui est devenue l’application la plus téléchargée et la plus recherchée, suscitent des curiosités. Pourquoi certaines applications continuent-elles de fleurir alors que d’autres s’essoufflent?

Enfin, même si l’économie des applications reste lucrative, avec Apple dominant la scène en engrangeant 91,6 milliards de dollars de dépenses, la question persiste : que réserve l’avenir pour les autres acteurs du marché comme Google Play, face à des revenus en baisse?