Comment Google réagira-t-il aux accusations d’atteinte à la concurrence qui pèsent sur lui ? À l’heure où le géant de la tech est pointé du doigt par le ministère de la Justice des États-Unis, l’entreprise est-elle vraiment prête à faire des concessions ?
En effet, Google a récemment déposé une proposition dans laquelle il esquisse comment il envisage de compenser les violations antitrust dont il est accusé. Après l’appel à la cession de Chrome par le ministère, quels compromis Google est-il prêt à accepter pour éviter une vente forcée ?
Le juge Amit Mehta avait déjà statué en août dernier que Google violait la Section 2 du Sherman Act, qualifiant l’entreprise de « monopoliste ». Mais comment l’entreprise perçoit-elle ce jugement et quelles sont ses prochaines stratégies ? À en croire les propositions déposées par Google, le géant de la recherche ne semble pas totalement aligné avec le verdict. Bien qu’il désapprouve le terme de monopole apposé sur son activité, il propose de rendre ses contrats plus souples avec les fabricants d’appareils Android et les compagnies de navigateurs.
Google cherche-t-il réellement à changer ou simplement à conserver sa position dominante sous un autre jour ?
Dans un article de blog, Lee-Anne Mulholland, VP des affaires réglementaires chez Google, explique que cette proposition permettrait aux compagnies de navigateurs comme Apple et Mozilla de continuer à proposer Google Search et d’en tirer des bénéfices. Est-ce suffisant pour apaiser les tensions entre Google et les autorités américaines ?
Il est à noter que Google prévoit de faire appel de la décision du juge avant une audition en avril, et de soumettre une proposition révisée le 7 mars. Est-il possible que cette initiative soit l’ébauche d’un accord plus conciliant ou n’est-ce qu’une manœuvre pour gagner du temps face à une pression croissante ? Mulholland qualifie la proposition du ministère de la Justice « d’excessive » et affirme qu’elle reflète une volonté interventionniste qui dépasse largement la question initiale des contrats de distribution.
Le débat est donc loin d’être clos. Face à ces accusations de monopole, Google emprunte-t-il réellement la voie de la réforme ou prépare-t-il une stratégie plus subtile pour maintenir son règne sur le marché de la recherche ? Quelles seront les prochaines étapes de cet affrontement juridique ?
Source : Engadget