Pourquoi sommes-nous si obsédés par les noms que nous donnons aux technologies ? Dans le domaine de la « climate tech », ce nom semble assez approprié, mais est-il vraiment le meilleur choix pour désigner l’ensemble des efforts visant à lutter contre les changements climatiques ? Alors que le secteur évolue, certains acteurs remettent déjà en question la pertinence de cette terminologie.
Rappelons-nous qu’il y a une dizaine d’années, on parlait encore de « clean tech ». Ce terme, bien que prometteur, était trop vague et pouvait facilement prêter à confusion. Les « robot aspirateurs » ou autres innovations domestiques pouvaient également s’y insérer. Aujourd’hui, « climate tech » offre une définition plus précise, mais est-elle suffisamment exacte pour couvrir toutes les initiatives actuelles et futures ?
Le besoin humain de repousser les frontières et de trouver des noms accrocheurs fait qu’on explore déjà d’autres alternatives. « Planetary health », par exemple, est un terme qui a commencé à émerger, notamment parmi certains investisseurs cherchant à élargir la portée du concept. Une élection récente aux États-Unis a relancé le débat autour du changement climatique et la distance que certains veulent mettre vis-à-vis du terme « climatique ».
Face à l’évolution des discours politiques et scientifiques, la quête d’un nom nouveau et pertinent pour la tech climatique ne fait que commencer.
Pendant que certains se tournent vers « planetary health », d’autres étudient des pistes comme « American dynamism » bien que cela couvre des secteurs beaucoup plus larges que l’énergie propre. « Frontier tech » et « deep tech » sont aussi sur la table, mais ne sont-ils pas encore plus imprécis que le terme actuel ? La recherche de « infrastructure critique » semble se rapprocher, mais là encore, cela reste partiel.
Récemment, « growth tech » a été proposée, soulignant un objectif de croissance et d’innovation industrielle. Mais chaque start-up ne cherche-t-elle pas justement cela ? La terminologie proposée cadre-t-elle réellement avec les intentions et les développements du secteur ? Une approche possible pourrait être « resilience tech », qui vise à renforcer notre capacité à affronter l’avenir climatique incertain.
Alors, face à ces nombreuses alternatives, quel chemin devrions-nous emprunter pour réellement définir la nouvelle époque de la technologie climatique ? Il est crucial de choisir un terme qui non seulement englobe les efforts actuels mais qui inspire aussi les générations futures. Peut-on vraiment trouver un nom qui capture toute l’essence de cette révolution ? Quel sera l’avenir de cette technologie en quête constante de sémantique ?
Source : Techcrunch