« La science, c’est comme l’amour : ça peut être passionnant ou prendre des années pour obtenir un résultat. » Mais que se passerait-il si nous pouvions automatiser tout cela ? Imaginons un monde où les robots peuvent prendre le contrôle des laboratoires, laissant les scientifiques humains libres de rêver à plus grand !
C’est exactement ce que Cristian Ponce envisageait en croisant, dans un costume d’Indiana Jones, son futur co-fondateur Théo Schäfer lors d’une soirée Halloween de 2023 organisée par Entrepreneur First. Ce dernier, diplômé de MIT et ancien de la NASA, se passionnait pour la recherche sur les robots autonomes sous-marins et la recherche de vie sur les lunes de Jupiter. Quant à Ponce, il venait du Cal Tech avec une spécialité en bioingénierie… et une allergie à la monotonie des manipulations en laboratoire.
Ces nouveaux amis partageaient un ras-le-bol : le travail répétitif de technicien de laboratoire. Les changements constants des paramètres expérimentaux rendaient souvent l’automatisation trop complexe et coûteuse par rapport à un humain armé d’une pipette. C’est ainsi que Tetsuwan Scientific est né, une entreprise visant à démocratiser l’accès à des robots de laboratoire moins coûteux.
« Quand le génie rencontre le génome, l’avenir devient automatisé. »
Mais tout a changé lors d’une présentation d’OpenAI. Le duo, impressionné par les performances des modèles de langage, y a vu le chaînon manquant. Ponce, avec l’aide de GPT-4, a montré une image de gel ADN qui a été non seulement comprise mais aussi diagnostiquée avec des suggestions détaillées pour corriger une anomalie, un « primer dimer ».
C’était comme si une ampoule venait de s’allumer : ces modèles étaient déjà capables de diagnostiquer des résultats scientifiques mais n’avaient aucune « agence physique » pour mettre en œuvre leurs recommandations. Ainsi est née l’idée d’un robot qui, non seulement comprend les nuances de la science, mais peut aussi les exécuter.
Tetsuwan Scientific ne crée pas de robots à la C-3PO, mais plutôt des structures de verre carrées capables d’évaluer des résultats et d’apporter des modifications par elles-mêmes. Ces robots, actuellement en phase alpha, travaillent déjà chez La Jolla Labs, une biotech axée sur les médicaments thérapeutiques à ARN, et ont aidé à lever 2,7 millions de dollars. Le rêve ultime pour Ponce est une IA capable d’automatiser entièrement la méthode scientifique, du simple postulat à des résultats reproductibles.
Ce n’est pas une idée isolée. Des acteurs comme FutureHouse et Potato explorent aussi ces perspectives, car, après tout, dans le mariage de l’Homme et de la machine, qui ne voudrait pas que la science devienne une question pressée par les robots ?
Alors, bientôt, ne soyez pas surpris si au lieu de partager un café avec votre collègue au labo, vous partagez une mise à jour logicielle avec votre assistant robotique. Parce qu’à ce rythme, on se demande si la pipette manuelle ne va pas finir au musée, juste à côté du fax. Après tout, pourquoi faire les choses à moitié quand on peut avoir un robot qui « gène-tiquement » s’en charge ?
Source : Techcrunch