« Si vous voulez fusionner, gare à ne pas finir en spaghetti d’entreprises »: Voilà qui pourrait résumé l’étonnante annonce des géants de l’automobile Honda et Nissan! En effet, sans surprise pour certains mais dignes d’un film à suspense pour d’autres, ces deux titans ont officiellement confirmé les bruits de couloir d’une possible fusion. D’après un communiqué de presse commun, tout cela s’enchevêtre pour créer une nouvelle société holding, tout en permettant à chaque marque de conserver son indépendance. Petit bonus, l’entrée en scène potentielle de Mitsubishi permettrait au trio de se hisser parmi les trois plus grands constructeurs automobiles du monde. Une histoire d’amour à 50 milliards de dollars, ça ne se refuse presque pas!
Serait-ce un mariage arrangé ou une union d’amour véritable? Makoto Uchida, PDG de Nissan, évoque ce moment comme une étape cruciale, jetant ainsi le rideau sur des discussions de fusion jugées « préludinaires mais appuyées ». Et tandis que Toshihiro Mibe, directeur de Honda, ajuste ses lunettes, il promet que nous saurons d’ici janvier 2025 si cette danse de l’entreprise se transformera en un véritable valse à trois temps. Par ailleurs, l’accord devra, bien évidemment, recevoir la bénédiction des actionnaires. Mais attention, Nissan devra montrer patte blanche en redressant d’abord la barre de son navire économique.
Des fiançailles avaient déjà été annoncées lorsque Honda et Nissan ont commencé à collaborer sur les composants EV et le développement logiciel. Ce projet de fusion, cependant, semble être un plan de mariage à grande échelle, incluant une standardisation des plateformes de véhicules, une union des équipes de recherche et un régime minceur pour la production. On espère que cela n’aboutira pas à des réductions importantes d’emplois au Japon et ailleurs, bien que cela ne puisse pas être exclu.
C’est comme assembler les pièces d’une voiture modulaire : ça peut marcher, mais attention aux boulons qui sautent!
Même si les deux entreprises vendent des voitures comparables, comme le Nissan Rogue et le Honda CR-V, elles misent sur certaines synergies. Par exemple, Nissan vend de gros pick-ups aux États-Unis, un terrain que Honda n’a pas encore exploré. Et avec son expertise en VEs, Nissan pourrait bien apporter une touche électrique à cette danse mécanique. Honda, avec ses finances plus solides, pourrait offrir la stabilité dont Nissan a besoin pour ne pas caler en chemin.
Le sort de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi reste néanmoins incertain – même eux doivent se demander où ils ont laissé leur clé à molette! Nissan et Renault se tiennent déjà par la main avec leurs 15% de parts de vote réciproques, constituant avec Mitsubishi un trio qui avait fait sensation en vendant plus de 10,6 millions de véhicules en 2017. Dans le monde des VEs, ils n’ont pas à rougir non plus avec un million d’unités vendues depuis 2009. Alors, est-ce que le trio va devenir un quatuor, ou cette fusion sonne-t-elle le glas d’une vieille amitié? Les tableaux Excel et les réunions à rallonge nous le diront peut-être bientôt.
Espérons simplement que ce mariage ne finisse pas par embouteiller la route imaginaire de l’innovation à coups de klaxons juridiques. En attendant, leur mantra devrait être « qui fusionne bien roule bien ».
Source : Engadget