« La technologie est un art qui ne cesse de s’adapter. » – Inconnu (mais sûrement quelqu’un de très sage). En voilà une qui pourrait bien résumer l’épopée récente de Telegram, ce messager endiablé qui ne connaît pas la crise.
Pavel Durov, le fondateur de Telegram, a récemment annoncé que l’application de messagerie dépasse désormais le milliard de dollars en chiffre d’affaires en 2024 et, cerise sur le gâteau, est maintenant rentable. Ce succès est en grande partie dû à l’abonnement premium lancé en 2022 qui séduit aujourd’hui plus de 12 millions d’utilisateurs payants. Cela fait de Telegram une chat-app aussi dorée qu’un Nobel de la paix.
Il semble que Durov ait bien appris à jongler avec les finances, car Telegram finit l’année avec des réserves de cash atteignant les 500 millions de dollars, en oubliant son magot crypto, bien sûr. Un vrai pirate des Caraïbes, ce Durov : l’abordage du marché a rapporté gros, mais il sait que l’île du trésor ne saurait être atteinte sans éviter les rivages des dettes à rembourser.
Telegram a fait de la messagerie une partition rentable où chaque note envoie un message sonnant et trébuchant.
En effet, au cours des quatre dernières années, Telegram a émis environ 2 milliards de dollars en obligations. Durov, en bon capitaine, a saisi l’opportunité des prix favorables pour rembourser une part significative de ces dettes cet automne, bien conscient que les aventures financières ne sont jamais de tout repos.
À travers une interview donnée plus tôt dans l’année au Financial Times, Durov avait prophétiquement annoncé que la rentabilité de l’entreprise serait atteinte en 2025. Apparemment, sa boule de cristal a dû faire une mise à jour inattendue. Et si cet exploit ne suffisait pas, Telegram se prépare en coulisses à une éventuelle introduction en bourse, rajoutant ainsi une couche de suspense digne d’une série Netflix.
Avec plus de 950 millions d’utilisateurs actifs mensuels, Telegram joue dans la cour des grands. L’application a sorti de nouvelles fonctionnalités pour les entreprises, un service de partage de revenus publicitaires, et a permis aux créateurs de monétiser leur contenu. De plus, le lancement d’une mini boutique d’applications démontre que Telegram ne compte pas se reposer sur ses lauriers… ou sur ses certificats de rentabilité.
En somme, Telegram ressemble à ce collégien qui non seulement a fait ses devoirs, mais a aussi trouvé le temps de corriger ceux des autres. Durov prouve qu’en matière de messagerie, il a vraiment trouvé le bon filon… ou devrais-je dire la bonne messagerie instantanée?
Source : Techcrunch