Comment la Chine défie-t-elle l’Occident dans la course à l’intelligence artificielle? Un laboratoire chinois vient de dévoiler un modèle d’IA « ouvert » des plus puissants : le DeepSeek V3. Ce modèle, développé par la société DeepSeek, suscite un vif intérêt dans la tech mondiale. Mais que cache vraiment cet incroyable progrès technologique?

DeepSeek V3, lancé sous une licence permissive, permet aux développeurs de le télécharger et le modifier pour la plupart des applications, y compris commerciales. Cette ouverture offre-t-elle un avantage concurrentiel par rapport aux géants traditionnels du secteur tels que Meta, OpenAI ou Alibaba? L’entreprise affirme que son modèle surpasse ces derniers dans plusieurs concours de programmation organisés sur Codeforces.

Pourquoi DeepSeek V3, avec ses 671 milliards de paramètres de mélange experts (MoE), réussit-il là où d’autres échouent? Sa rapidité, trois fois supérieure à celle de la version précédente, et sa compatibilité API en font un outil presque révolutionnaire. Et que dire de son impressionnante capacité d’intégration de code, validée par le test Aider Polyglot?

Peut-on parler de percée historique dans le développement de l’IA avec DeepSeek V3?

DeepSeek revendique un entraînement sur un ensemble de données de 14,8 trillions de tokens, soit un gage potentiel de performance élevée. Cependant, cet immense modèle, composé de 685 milliards de paramètres, nécessite un matériel sophistiqué pour fonctionner efficacement. Le coût énorme de l’exploitation est-il justifiable par son efficacité accrue?

Qu’en est-il des aspects financiers et techniques? Voici une prouesse : l’entraînement de DeepSeek V3 a mobilisé des centres de données de GPU Nvidia H800 en seulement deux mois, malgré les restrictions américaines récentes. Avec un budget de formation de seulement 5,5 millions de dollars, l’objectif de modifier l’économie mondiale du développement de l’IA est-il à portée de main?

Toutefois, la question de la censure plane. DeepSeek V3 reflète les exigences du régulateur internet chinois, ce qui influe sur ses réponses à des sujets politiquement sensibles. L’influence du régime chinois freine-t-elle l’essor de technologies véritablement ouvertes et impartiales?

Face à cette avancée, la concurrence est obligée de se repositionner. DeepSeek force des acteurs comme ByteDance et Baidu à réduire les prix de leurs modèles. Est-ce une victoire pour l’innovation ou le début d’une nouvelle ère de domination technologique par la Chine?