« On ne fait pas d’omelette sans casser quelques œufs, mais peut-on faire de l’acier sans casser la planète ? ». Voilà une question à laquelle Electra semble vouloir s’attaquer, en secouant le monde de l’industrie métallurgique.
La jeune pousse vient de lever la bagatelle de 76,3 millions de dollars, avec l’ambition de nettoyer une bonne fois pour toutes le très polluant processus de fabrication du fer. En utilisant une méthode révolutionnaire qui marie électricité et minerais de basse qualité, Electra aspire à ouvrir la voie vers un acier plus vert. Mais atteindront-ils l’objectif d’un financement total de 256,7 millions ? Cette somme s’inscrit dans les projets ambitieux de la startup, telle que révélée par un document réglementaire bien enfoui dans les archives des autorités américaines.
Il est souvent dit que l’ancienne manière est la meilleure, mais dans le cas des hauts fourneaux, c’est un brin de nostalgie que nous pourrions reléguer au passé. Actuellement, la production de fer est le principal coupable derrière les émissions massives du secteur de la sidérurgie, une industrie responsable de 7 % des émissions carbones de notre planète (et disons-le franchement, c’est un fardeau lourd à porter).
Si les électrons avaient des diplômes, Electra aurait sûrement obtenu son doctorat en technologies vertes.
Electra ne se contente pas d’idées classiques ; elle s’aventure avec un procédé déjà éprouvé pour d’autres métaux comme le cuivre et le nickel, connu sous le nom d’électroextraction. Jouant avec les électrons et des solutions liquides, ce processus astucieux sépare le métal pur de ses impuretés, telles des divas se prélassant sur les électrodes pendant que les impuretés tombent au fond de la cuve, désabusées.
La route vers la perfection est semée d’embûches, surtout lorsqu’il s’agit d’utiliser des minerais de moindre qualité. Les adaptations nécessaires rendaient jusqu’alors le coût final prohibitif par rapport aux antiques (mais polluantes) méthodes des hauts fourneaux. Heureusement, Electra pourrait bien avoir trouvé une potion magique pour résoudre cette équation compliquée, avec un procédé acide capable de cuire les solutions à un modeste 60 degrés Celsius. On aurait presque envie d’y tremper son thé !
Dernière nouvelle, Electra avait réussi à séduire en 2022 de grands noms comme Amazon et Breakthrough Energy Ventures, entre autres, en levant 85 millions de dollars. À ce rythme, la filière sidérurgique pourrait bien être sur le point d’entrevoir une aube où elle cessera de condamner notre planète à une suffocation lente et certaine.
Pour l’heure, Electra a plongé dans le silence radio. Mais n’ayez crainte, car dans ce cas précis, pas de nouvelles, c’est bonne nouvelle. Que l’on soit fan d’électrons ou non, il est indéniable qu’Electra propose une des solutions les plus captivantes et prometteuses pour un lendemain sans ferraille polluante.
Source : Techcrunch