« L’argent ne pousse pas sur les arbres, mais il semblerait qu’il ne coule pas non plus dans les caisses d’OpenAI ! » Voilà ce que pourrait nous rappeler la mésaventure financière que rencontre actuellement Sam Altman, PDG d’OpenAI, avec son abonnement ChatGPT Pro à 200 dollars le mois.
C’est un comble, mais OpenAI perd de l’argent sur son abonnement pourtant côtelé ChatGPT Pro. « J’ai personnellement choisi le prix », confie Altman dans une série de publications sur X, avec une pointe de regret. « Et je pensais que nous allions faire un peu d’argent. » Malheureusement, cet optimisme a été un peu trop galactique, car les utilisateurs se sont empressés de consommer plus que prévu.
Débarqué à la fin de l’année dernière, le ChatGPT Pro ne se contente pas d’être un simple assistant virtuel. Outre l’accès à une version améliorée du modèle d’intelligence artificielle de « raisonnement » o1, ce service exclusif enlève les limites d’utilisation de plusieurs autres outils de l’entreprise, comme le générateur vidéo Sora. Hélas, OpenAI n’est toujours pas rentable ; même après avoir levé la modique somme de 20 milliards de dollars depuis ses débuts.
OpenAI espère que l’avenir sera plus logique que son modèle économique actuel.
Les coûts inconsidérés, dont des salaires mirobolants, le loyer des bureaux et l’infrastructure de formation d’IA, sont pointés du doigt. À une époque, il en coûtait environ 700 000 dollars par jour rien qu’en frais énergétiques pour faire tourner ChatGPT, suffisants pour chauffer une petite ville pendant l’hiver !
Récemment, OpenAI a reconnu qu’elle avait besoin de « plus de capital qu’elle ne l’imaginait » et se prépare à une restructuration corporative pour attirer de nouveaux investisseurs. Espérons que les montagnes de zéro et de un se transformeront un jour en montagnes de billets de banque. Pour y parvenir, l’entreprise envisage de réviser à la hausse les prix de ses divers abonnements. Elle projette, de manière optimiste, d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 milliards de dollars en 2029 – pourquoi pas aussi gros que les ventes annuelles de Nestlé ?
En définitive, le parcours d’OpenAI montre que même à l’ère des intelligences artificielles, l’humain est toujours aussi (in)capable de calculer comme une machine ! Espérons qu’en ajustant ses plans tarifaires, OpenAI finira par être à la hauteur du coût pharaonique de ses ambitions.
Et pour conclure en beauté, qui aurait cru que même des machines douées de raisonnement pouvaient mettre à mal la « logique économique ». Finalement, l’IA c’est bien, mais est-ce que ça paie ?
Source : Techcrunch