Dans quelle mesure les nouvelles technologies peuvent-elles impacter notre sécurité routière quotidienne ? C’est une question légitime que l’on se pose suite à l’enquête ouverte par la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) sur 2,56 millions de véhicules Tesla. Ces investigations font suite à plusieurs accidents impliquant la fonction de stationnement à distance baptisée « Actual Smart Summon » de Tesla.
Quel est donc ce « Actual Smart Summon » (ou ASS) que Tesla a dévoilé par une mise à jour logicielle en septembre dernier ? Cette fonctionnalité permet aux propriétaires de Tesla de faire venir leur voiture à eux via une application, en s’appuyant uniquement sur les caméras du véhicule. Curieusement, la version précédente de cette technologie, « Smart Summon », utilisait également des capteurs ultrasoniques, absents des modèles les plus récents. Cela pose-t-il un problème de sécurité ?
L’Office of Defects Investigation (ODI) de la NHTSA signale avoir reçu une plainte affirmant qu’un accident a été causé par l’utilisation de l’ASS. De plus, au moins trois rapports médiatiques similaires ont été examinés. Ces incidents soulèvent la question suivante : l’ASS est-elle vraiment sûre ? En effet, tous les incidents mentionnés impliquent des véhicules Tesla ne détectant ni poteaux ni voitures garées, entraînant ainsi des collisions.
La sécurité routière et les nouvelles technologies peuvent-elles cohabiter sans risque ?
En outre, le rapport de l’ODI met en avant douze autres plaintes liées à l’ancienne version, Smart Summon, relatant des typologies d’accidents similaires. Ces accidents semblent laisser aux conducteurs peu de temps pour réagir et éviter une collision. Quelle part Tesla devrait-il assumer dans ces défaillances technologiques supposées ? Et plus largement, devrait-on revoir les normes de sécurité entourant ces véhicules autonomes ?
Il est crucial d’analyser si les capteurs supplémentaires absents des nouvelles Tesla pourraient jouer un rôle significatif dans la prévention de ces accidents. Plus largement, cela amène à s’interroger sur les futurs développements de l’automobile autonome et les impacts possibles sur notre sécurité quotidienne. Il pourrait être temps pour les régulateurs et les constructeurs automobiles de revoir la manière dont ces innovations sont testées et régulées.
Alors, devrions-nous faire plus confiance à la technologie ou à notre intuition humaine lorsqu’il s’agit de sécurité routière ?
Source : Techcrunch
