Quel est l’avenir des lecteurs multimédias open source dans un monde où les services de streaming prennent une place de plus en plus prégnante ? Avec plus de 6 milliards de téléchargements dans le monde entier, VLC media player prouve que la technologie libre a toujours une voix. Mais jusqu’où ce logiciel peut-il repousser les limites sans compromettre ses valeurs ?
La récente annonce de VideoLAN, la société à but non lucratif derrière VLC, change la donne. Elle a présenté au CES une nouvelle fonction de sous-titres alimentée par l’IA capable de générer, en temps réel, des sous-titres et de les traduire en plusieurs langues. Cette innovation tourne grâce à des modèles d’IA open source sur les appareils des utilisateurs, rendant obsolète l’utilisation d’une connexion Internet ou de services cloud. N’est-ce pas là un véritable tour de force ?
Et pourtant, aucun calendrier de déploiement n’a été révélé, laissant planer le suspense. Ces nouvelles technologies pourraient-elles modifier la manière dont nous percevons et utilisons nos appareils au quotidien ? Commençons par nous interroger sur la raison pour laquelle VideoLAN persiste à offrir un service totalement gratuit, évoluant sur plusieurs systèmes d’exploitation sans se tourner vers la monétisation publicitaire ou la collecte de données.
Comment VLC réussit-il à maintenir sa position sans aucune source de revenus commerciale ?
Peut-être que la réponse se trouve dans l’histoire de VideoLAN. Fondée en 1996 par des étudiants de l’École Centrale Paris, l’initiative visait à diffuser des vidéos sur le campus. Contrairement à de nombreux projets open source qui peinent à survivre sur les dons seuls, VLC a su garder son modèle libre de publicités et a réussi à se répandre largement. Mais quel est le secret de cette longévité ?
Dans un récent post sur LinkedIn, Jean-Baptiste Kempf, président de VideoLAN, a déclaré que le nombre d’utilisateurs actifs de VLC est en croissance, même à l’ère des services de streaming. Qu’est-ce qui attire toujours autant d’utilisateurs vers VLC quand autant d’alternatives payantes existent ? Serait-ce cette promesse d’un respect total de la vie privée, sans collecte de données ni revenus commerciaux qui séduit un public soucieux de sa liberté numérique ?
Enfin, comment cette technologie, qui permet de générer et de traduire des sous-titres automatiquement, peut-elle transformer l’expérience utilisateur ? Voici une question que le temps et le déploiement de cette fonctionnalité nous permettront de mieux comprendre. Alors que le monde du logiciel se transforme toujours plus, que réserve l’avenir pour VLC et ses utilisateurs fidèles ?
Source : Techcrunch
