Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière les ambitions renouvelées de Faraday Future ? Cette entreprise, au cœur de nombreux rebondissements depuis sa création, semble vouloir ressurgir avec une stratégie totalement différente. La marque d’électroménager futuriste, à l’origine de la FF 91, un véhicule électrique de luxe présenté en grande pompe au CES 2017, n’a pourtant vendu qu’une quinzaine d’unités depuis sa révélation. Pourquoi ce revirement vers une gamme plus accessible ?
En effet, après avoir surmonté faillites, procès et divers scandales, Faraday Future cherche à faire oublier ses erreurs passées avec le lancement de la marque « FX », dédiée aux véhicules électriques bon marché. Le CEO de FX, Max Ma, a dévoilé deux prototypes de véhicules au CES, promettant un véritable « nouveau départ » pour l’entreprise. Mais que signifient vraiment ces déclarations enthousiastes, alors que les détails exacts de la stratégie restent flous ?
La proposition actuelle implique de collaborer avec des fabricants chinois pour assembler des pièces aux États-Unis, visant la production de véhicules grand public mais avec quelques touches de luxe. Revenir à l’expertise d’un véhicule à 300 000 dollars pour le transposer dans une gamme entre 30 000 et 40 000 dollars, tel est l’enjeu affiché par Ma. Est-ce réellement faisable ?
Faraday cherche à transformer son savoir-faire en voitures de luxe en expériences de consommation de masse.
Lors de cette présentation, Faraday a mis en avant deux prototypes de minivans, révélant un aperçu de ce qui pourrait représenter l’avenir de la marque. Ambitieux mais loin d’être achevés, ces véhicules présentaient des caractéristiques comme des sièges massants et un mini-réfrigérateur, mais manquaient cruellement de finitions, allant même jusqu’à être dépourvus de poignées de porte ! Les promesses sont une chose, mais qu’en est-il de la réalité de production ?
Les deux minivans sont censés annoncer la gamme initiale de FX, comprenant également les modèles FX 5 et FX 6. Annoncés avec des prix attractifs, ces modèles visent à fournir un luxe abordable. Mais à quel prix sur la chaîne d’assemblage, surtout avec les partenariats encore à finaliser et l’impact potentiel des tarifs douaniers ?
Faraday prévoit un premier modèle « pré-production » d’ici fin 2025. Cependant, l’historique de l’entreprise, marqué par des retards chroniques et une gestion chaotique, laisse les investisseurs et consommateurs sceptiques. Matthias Aydt, le directeur général, semble conscient des défis à relever mais reste évasif sur la gestion des obstacles logistiques et financiers à venir.
Max Ma reconnaît le scepticisme environnant, affirmant : « Ceci est une sorte de nouveau départ. Nous voulons vraiment prouver que, par le travail acharné, nous pouvons réaliser ce que nous promettons. » Mais peut-on prendre ces déclarations prométeuses au sérieux, au vu des antécédents de l’entreprise ?
Source : Engadget
