« Dans le grand livre des dramas, il est écrit que là où il y a un fork, il y a des étincelles ! » Ces derniers mois, la communauté WordPress est en ébullition, au point de faire trembler le café du matin de Matt Mullenweg, co-créateur de WordPress et PDG d’Automattic. Dès septembre, une véritable tournée de critiques s’est abattue suite à ses remontrances publiques envers WP Engine, accusée de profiter du système sans partager le moindre cookie de fortune.
C’est alors que les experts en SEO et gourous technologiques comme Joost de Valk de Yoast et Karim Marucchi de Crowd Favorite sont montés au créneau, brandissant leur vision d’une « nouvelle ère WordPress ». Joost, dans un élan de romantisme open source, imagine des dépôts fédérés et indépendants, tandis que Karim applaudit via un article de blog en ligne.
WP Engine, pas du genre à rester les bras croisés, se déclare prêt à jouer les super-héros corporate si l’aventure les appelle. De son côté, Mullenweg ne semble pas effrayé par le petit vent de rebellion. Il a publiquement soutenu l’idée d’un nouveau fork, saluant la magie du code libre qui permet de ressusciter les projets sous de nouvelles couleurs.
Le code open source est un buffet à volonté : servez-vous, innovez, et revenez avec du dessert si ça vaut le coup !
Non content de ces bouleversements, Automattic décide de réduire ses contributions au projet central WordPress pour aligner son implication avec celle de WP Engine. Cette réduction d’effectif suscite des réactions, comme celle de Joost, prêt à devenir le capitaine du prochain navire de WordPress, avec Karim, fidèle bras droit. Mais la surprise est totale quand Mullenweg décide de désactiver les comptes WordPress.org de certains membres de la communauté, y compris ceux de Joost et Karim.
Mullenweg semble vouloir inciter tous les aspirants leaders à rejoindre cette nouvelle aventure parallèle. Parmi ceux dont les comptes ont été désactivés se trouvent aussi Sére Reed, Heather Burns, et Morten Rand-Hendriksen, ce dernier accusant Mullenweg de ne pas digérer leurs revendications passées pour une gouvernance plus transparente.
Bien sûr, comme le code GitHub est aussi accueillant qu’un chat en plein sommeil, tout un chacun demeure libre de forker WordPress à volonté. Mullenweg, avec son humour pince-sans-rire habituel, s’amuse même à proposer pour nom « JKPress » à cette éventuelle nouvelle branche.
Mais n’oublions pas le principal : le monde open source offre un terrain de jeu où fork rime avec créativité. Comme le dit Mullenweg, si cette nouvelle initiative arrive à briller de mille feux, peut-être qu’un jour, elle trouvera le chemin du retour vers WordPress. Après tout, l’innovation, c’est un peu comme l’amour : ça prend forme dans les plus improbables des alliances.
Pour finir, on espère que cette histoire ne finira pas en eau de boudin… ou plutôt, en eau de WordPress.
Source : Techcrunch