Elon Musk aurait-il outrepassé son pouvoir cette fois ci avec Twitter? Après plus de deux années de minutieuses enquêtes, la Securities and Exchange Commission (SEC) a décidé de poursuivre en justice le magnat pour ne pas avoir divulgué à temps ses achats d’actions Twitter avant d’annoncer son intention d’acquérir la société en 2022. Quelles implications cela a-t-il sur la légalité des pratiques boursières de Musk et sur le monde financier en général?
Selon le dossier déposé par la SEC, Musk aurait retardé de 11 jours la déclaration obligatoire de son acquisition de plus de 5% des actions de Twitter. Pourquoi Musk a-t-il choisi cette voie risquée? Ce délai a permis à Musk de continuer à acheter des actions Twitter à un prix inférieur, alors que le reste du marché était dans l’ignorance. Le résultat? Un bénéfice net non négligeable pour Musk — mais à quel coût pour les autres investisseurs?
Musk aurait sous-payé les investisseurs de Twitter de plus de 150 millions de dollars à cause de ce décalage stratégique.
La relation entre Musk et la SEC est loin d’être harmonieuse. Depuis des années, l’agence de régulation le surveille de près, l’accusant même de tenter de dérouter ses enquêtes par diverses manœuvres dilatoires. Pourquoi cette animosité persistante entre Musk et le régulateur? Les accusations de harcèlement récent de la part de l’équipe juridique de Musk viennent-elles confirmer une stratégie d’évitement de la part de l’homme d’affaires? Ou est-ce simplement une série de malentendus amplifiés par l’excentricité bien connue de Musk?
En parallèle, Musk est en butte à une poursuite collective de la part d’autres investisseurs de Twitter et à une enquête de la FTC, toujours liées à cette divulgation retardée. Le changement politique imminent, avec la potentielle démission de Gary Gensler de la SEC, signifie-t-il que ce dossier explosif pourrait finir en feu de paille? Est-ce que cela pourrait inciter d’autres investisseurs à agir de la même manière, influençant ainsi les règles du jeu sur les marchés financiers?
Le camp Musk, par la voix de son avocat Alex Spiro, dédaigne ces actions en les qualifiant de « dures critiques » mais sans fondements concrets. Est-ce là une manœuvre de communication classique pour minimiser les faits ou y a-t-il véritablement une persécution sans cause derrière les poursuites? La vérité se situe-t-elle quelque part au milieu, coulant dans un flot de finance, de pouvoir et d’ego?
Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’équité et la transparence dans le cadre des lois fédérales. Sommes-nous à l’aube de voir de nouvelles régulations ou de nouvelles méthodes d’investissement? Ces événements pourraient-ils marquer une nouvelle ère dans la gestion de la compliance au sein des grandes entreprises technologiques?
Source : Engadget