Comment se fait-il que les entreprises se tournent de plus en plus vers l’intelligence artificielle pour embaucher ? Serait-ce la solution aux défis croissants qu’elles rencontrent face à l’afflux massif de candidatures ? Selon les dernières statistiques, les employeurs au Royaume-Uni reçoivent en moyenne 140 candidatures pour chaque poste de formation pour diplômés, soit une augmentation de 59% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation spectaculaire pousse les entreprises à chercher des solutions innovantes, la technologie venant en tête de liste.
Dans ce contexte, la startup Maki se démarque avec son IA conversationnelle dédiée au filtrage et à l’évaluation des compétences des candidats. Comment cette entreprise, fondée en 2022, a-t-elle réussi à lever 28,6 millions de dollars dans le cadre d’une série A menée par Blossom Capital du Royaume-Uni ? Ces fonds seront utilisés pour étendre leurs opérations aux États-Unis et accélérer leur feuille de route technologique.
Mais quel est le secret derrière leur succès fulgurant, avec une croissance de 300 % en 2024 ? Maki se targue d’avoir séduit des géants tels que H&M, BNP Paribas, et Capgemini, grâce à leur plateforme qui mêle intelligence artificielle et interactions naturelles avec les candidats, que ce soit par voix, vidéo ou texte. La promesse est alléchante : une réduction du processus de recrutement de 80% et trois fois moins de temps pour embaucher.
L’embauche assistée par l’IA : une révolution pour l’efficacité des entreprises ?
Le co-fondateur Maxime Legardez explique que leurs agents peuvent converser en plusieurs langues, offrir des entretiens à toute heure et évaluer des compétences variées. On nous précise que chez H&M, l’agent Maria se charge même d’appels téléphoniques ou d’apparaître lors d’appels vidéo en tant qu’avatar. Pour beaucoup, cela paraît impersonnel, mais Maki s’efforce de personnaliser les retours pour améliorer l’expérience candidat et la perception de l’entreprise.
Comment l’intelligence artificielle parvient-elle à réduire les biais humains en matière de recrutement ? Maki a été auditée par l’État de New York, démontrant ainsi que son IA est moins biaisée que les recruteurs humains en termes d’ethnicité, de genre ou d’âge des candidats. L’avenir du recrutement repose-t-il sur une telle technologie ?
Face à des concurrents tels que SHL, EON ou Pymetrics, Maki semble redéfinir la manière dont nous percevons le recrutement assisté par la technologie. L’entreprise est-elle sur le point de révolutionner notre approche du marché du travail avec son ambition de non seulement vendre un logiciel, mais d’automatiser le travail humain à travers ses agents ?
Dans un monde où les innovations numériques ne cessent de repousser les limites de l’efficience, la question se pose : la digitalisation croissante du recrutement via des solutions comme celles de Maki promet-elle un futur plus équitable et diversifié pour le marché de l’emploi ?
Source : Techcrunch