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Credits image : Sam te Kiefte / Unsplash

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Google peut-il réellement compenser son empreinte carbone avec le biochar ?

Pourquoi Google a-t-il décidé d’investir dans des crédits de réduction de dioxyde de carbone en Inde ? Cette décision s’inscrit-elle dans une stratégie plus vaste de l’entreprise pour réduire son empreinte carbone mondiale ? En septembre dernier, Google a annoncé son intention d’acheter 100 000 tonnes de crédits de suppression de CO₂ auprès de la startup indienne Varaha. Ce partenariat est non seulement le premier de Google avec un projet de carbone en Inde, mais il représente également l’un des plus importants investissements dans le biocharillage industriel, également connu sous le nom de « charbon noir ».

Qu’implique exactement cette collaboration entre Google et Varaha ? Les deux sociétés ont indiqué que ces crédits seront livrés d’ici 2030, le fruit d’un projet de biochar industriel dans l’État du Gujarat. Les termes financiers de cet accord n’ont pas été divulgués, ce qui soulève des questions sur la portée réelle de cet investissement. Varaha, étant la seule entreprise indienne reconnue par la norme de suppression de carbone Puro.Earth, se trouve aujourd’hui sous les projecteurs. Le projet utilisera une usine de pyrolyse pour transformer une espèce de plante invasive en biochar, aidant parallèlement à restaurer les prairies indigènes.

Quel est l’impact environnemental réel du biochar ? Il est présenté comme une solution à long terme pour la réduction du carbone, capable de stocker le CO₂ entre 1 000 et 2 500 ans, en fonction des procédés de production. Cependant, cette permanence peut également être influencée par divers facteurs environnementaux. Le cofondateur de Varaha, Madhur Jain, confie avoir expérimenté diverses sources de biomasse pour améliorer cette durabilité, visant une permanence de l’ordre de 1 600 ans.

La quête du meilleur équilibre entre production et impact écologique guide l’approche de Varaha.

Varaha ne se contente pas de produire du biochar; elle déploie également un système numérique de surveillance et de vérification intégrant la télédétection pour suivre la disponibilité de la biomasse. Leur application mobile, munie de géolocalisation et de capteurs temporels, documente le processus de récolte de la biomasse jusqu’à l’application du biochar sur le terrain.

Si la capacité annoncée de Varaha atteint 40 000 tonnes de biomasse par an, avec une production de 10 000 tonnes de biochar l’année passée, la startup vise à générer annuellement un million de crédits carbone d’ici 2030. Chaque crédit représente une réduction d’une tonne de CO₂, et cette ambition place Varaha comme un acteur significatif dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Malgré l’envergure de l’accord avec Varaha, l’impact sur l’empreinte carbone totale de Google reste minime. En 2023, les émissions de gaz à effet de serre du géant de la tech s’élevaient à environ 14,3 millions de tonnes d’équivalent CO₂, soit une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente. Google s’efforce toutefois d’atteindre zéro émission nette d’ici 2030. Comment cet engagement envers le biochar participera-t-il à cet objectif global ?

Cela soulève une question importante : ces initiatives éco-responsables sont-elles suffisantes pour influencer le comportement industriel à grande échelle ? Ou s’agit-il uniquement d’un pas de plus vers une solution bien plus vaste et complexe que nécessaire pour faire face à la crise climatique mondiale ?

Source : Techcrunch

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