“L’information, c’est le pouvoir. Mais quand elle vient d’un robot, c’est un pouvoir qui ne dort jamais!”
Un jour après que Google ait signé un accord avec l’Associated Press, Mistral, la startup agile de l’intelligence artificielle basée à Paris, vient d’annoncer un partenariat de contenu significatif avec l’Agence France-Presse (AFP) pour son produit phare, Le Chat. Cette collaboration vise à relever le jeu de la précision de ses réponses, en injectant un soupçon de rigueur journalistique dans les circuits électroniques de son chatbot.
C’est une toute première pour Mistral dans le monde des accords de contenu. L’entreprise semble vouloir bien plus que le titre de simple manufacture de modèles de base. Et pour montrer sa détermination, Mistral met les bouchées doubles pour développer des applis dédiées qui transformeraient Le Chat en une réelle concurrence face aux chats-bots étoilés comme ChatGPT ou Claude.
Cet accord montre que même les robots ont besoin de leurs nouvelles fraîches pour ne pas dérailler!
Grâce à ce partenariat, Le Chat pourra bientôt accéder à la source intarissable des dépêches de l’AFP. Avec quelque 2 300 histoires racontées chaque jour dans six langues différentes, notre chatbot préféré devrait bénéficier d’un solide coup de pouce littéraire. Néanmoins, il n’aura pas les armes nécessaires pour explorer la galaxie de photos et vidéos journalistiques; chaque chose en son temps, dit-on.
Considérons un instant le leader du marché, OpenAI, qui a déjà fixé des alliances avec une panoplie de géants médiatiques. Avec des accords avec AP, Axel Springer, Condé Nast et d’autres gros poissons, la compétition promet d’être palpitante. Est-ce qu’un poissonnier pourrait devenir boucher à ses heures perdues? Le temps nous le dira.
Arthur Mensch, co-fondateur de Mistral, explique que cette avancée est cruciale au déploiement de leur technologie, offrant notamment aux entreprises une finesse de réponse multiculturelle et multilingue. En somme, Le Chat devient un archéologue d’informations à la recherche de la perfection algorithmique.
Pour l’AFP, cet accord est aussi une première, qui tombe à pic après que Meta ait mis fin à son programme de vérification des faits en collaboration. Pour Fabrice Fries, PDG de l’AFP, il s’agit d’une façon intelligente de diversifier les revenus, en songeant que peut-être même les faits devraient faire preuve d’un petit côté commercial.
En conclusion, cette vague d’accords dans l’industrie AI ne concerne pas seulement l’amélioration des produits. Coller les étiquettes de « partenaires financiers » sur les entreprises de presse, c’est aussi protéger leur petit cyber-monde contre les foudres potentielles des droits d’auteur. Car, en fin de compte, rien ne vaut une bonne protection pour dormir sur ses deux circuits imprimés.
Source : Techcrunch