« Si un arbre tombe dans une forêt virtuelle et qu’il n’y a personne pour le signaler, est-ce que ça compte quand même ? » Voilà un bon point de départ pour plonger dans l’univers trépidant de Bluesky, le réseau social qui, l’année dernière, a vu sa base d’usagers exploser comme un confetti lors d’une fête de quatrième d’âge.
Avec une croissance de 23 millions d’utilisateurs, passant en flèche de 2,9 à presque 26 millions, Bluesky n’a pas eu d’autre choix que de muscler ses efforts de modération. En 2024, sa team de modérateurs a été submergée par 6,48 millions de rapports d’utilisateurs — oui, vous avez bien lu, 17 fois plus que l’année précédente ! Les joyeusetés déclarées incluent du « harcèlement, trolling ou intolérance », du spam, et un cocktail de désinformation.
La montée en popularité de Bluesky, sorte de vaisseau spatial propulsé par l’intérêt du public, a malheureusement aussi attiré des cohortes d’imitateurs dignes d’un bal masqué pas très bien fréquenté. Pour contrer cela, la plateforme a mis en œuvre une politique de lutte contre l’usurpation d’identité plus sévère depuis novembre dernier, renforçant son équipe de modération qui atteint désormais une centaine de membres, et la chasse aux faussaires continue de s’intensifier.
Du marteau de la justice au marteau-piqueur de la modération, l’administration Bluesky scène un vrai festival !
Mais ce n’est pas tout ! Les incidents illégaux et urgents, tout comme les contenus indésirables à caractère sexuel, ont fait l’objet de signalements en masse. Ajoutez à cela 726 000 rapports classés dans la rubrique « autres », et vous avez là un tableau des plus pittoresques du monde digital d’aujourd’hui. Avec 146 demandes satisfaites par des organismes officiels sur un total de 238 l’année dernière, on peut dire que Bluesky marche main dans la main avec les autorités pour garder (ou essayer au moins) l’espace propre et sûr.
Pour 2025, la plateforme a d’ores et déjà prévu d’optimiser la communication avec ses utilisateurs, en leur offrant par exemple des mises à jour sur les mesures prises suite à leurs signalements. Aussi dans le viseur : la mise en place d’un système de détection proactive encore plus robuste, un peu comme une araignée prête à bondir sur tout contenu qui s’aventure sur le mauvais chemin. Alors oui, chers utilisateurs de Bluesky, garder le ciel bleu n’est pas une mince affaire, et cela demande toute une stratégie que même l’armée suisse devrait leur envier !
Et comme diraient les optimistes du digital : « Au royaume de l’algorithme, les faux comptes ne sont pas rois ! »
Source : Engadget
