Comment les législateurs américains comptent-ils protéger les enfants de moins de 13 ans des méfaits des réseaux sociaux ? C’est une question cruciale alors que Sens. Brian Schatz et Ted Cruz réintroduisent le projet de loi controversé KOSMA, ou « Kids Off Social Media Act ». Leur initiative pourrait-elle concrétiser cette fois-ci là où elle avait échoué l’année précédente ?
Le sénateur Cruz, à présent président du Comité du commerce du Sénat, entend bien tout mettre en œuvre pour faire avancer la loi. Dans une époque où les divergences politiques dominent, comment expliquer que la protection des enfants sur les réseaux soit une cause qui transcende les lignes partisanes ? Il affirme : « Ted et moi sommes au milieu d’une vingtaine de désaccords, mais protéger les petits des réseaux sociaux nous unit. »
En tenant compte du contexte politique actuel, où les Républicains siègent majoritairement au Congrès et où la présidente de la FTC, Lina Khan, n’est plus en fonction, la question se pose : KOSMA a-t-il aujourd’hui plus de chances de succès ? Qui plus est, le projet donnerait de nouveaux pouvoirs régulatoires à l’agence fédérale, un point de discorde majeur pour certains Républicains.
En plein débat législatif, l’avenir du KOSMA reste incertain, mais essentiel pour la protection des plus jeunes en ligne.
Si cette loi devait se concrétiser, elle imposerait des mesures strictes aux plateformes de réseaux sociaux, telles que la suppression des comptes d’utilisateurs de moins de 13 ans et l’interdiction d’utiliser leurs données. Serait-ce vraiment suffisant pour garantir la sécurité des enfants en ligne, alors que les plateformes doivent aussi bloquer les contenus pour les moins de 17 ans selon les algorithmes complexes des réseaux sociaux ?
Le projet de loi KOSMA n’est pas le seul à occuper le devant de la scène. Le « Protecting Kids on Social Media Act », proposé l’année dernière par un groupe bipartite, n’a pas réussi à passer le cap du Comité du Commerce. Les initiatives telles que la « Children and Teens’ Online Privacy Protection Act » montrent un désir croissant de protéger les jeunes, mais sont-elles viable longtemps ?
Les précédentes tentatives, bien que passées au Sénat, n’ont pu être finalisées avant la fin de la législature. Quels ajustements devront être faits pour que ce projet de loi puisse, à terme, s’inscrire durablement dans le paysage législatif américain ?
Alors que les initiatives se multiplient, une question demeure : Nos enfants sont-ils véritablement protégés par ces mesures ou ne s’agit-il que d’un débat législatif de plus ?
Source : Engadget