« Quand il s’agit de l’informatique quantique, Schrödinger serait fier : à la fois révolutionnaire et pas encore au point. » Alice & Bob, une startup parisienne plutôt facétieuse, vient de lever un montant coquet de 100 millions d’euros. Leur objectif ? Créer un ordinateur quantique qui serait capable de savoir sur quel pied danser, même quand les erreurs s’en mêlent. On parle ici d’une architecture fondée sur les qubits chat, une approche qui semble avoir neuf vies… ou tout du moins quoi nous occuper jusqu’en 2030.
Théau Peronnin, le PDG et co-fondateur d’Alice & Bob, ne mâche pas ses mots : tout le monde s’aligne enfin sur leur vision de la tolérance aux erreurs. Si c’est pas un coup de griffe, ça ! Et cette frénésie pour les gigahertz ne s’arrête pas là avec des projets titanesques tels le centre de données Stargate AI à 500 milliards de dollars ou la montée en flèche de fabricants de puces comme Nvidia. Mais, Peronnin voit l’avenir ailleurs : le bon vieux modèle informatique commence à faire grise mine face à la promesse d’efficacité de l’informatique quantique.
Le co-créateur déclare sans ambages : « L’informatique devient la ressource centrale pour la productivité, et le quantique pourrait changer la donne. » Sur ce coup-là, pas besoin de boule de cristal : il place ses pions sur l’échiquier financier avec des partenaires comme Future French Champions, AVP, et Bpifrance. Et en parlant d’é-chats qui brillent, la valorisation d’Alice & Bob pourrait bien ronronner autour de 400 millions de dollars.
Avec les qubits chat, c’est un pied dans le futur pour Alice & Bob.
Dans l’univers quantique, il n’y a pas de perte de temps : Riverlane, SEEQC, et Quantum Machines font partie du casting financier, bien qu’aucun ne décroche encore la palme dorée comme Quantinuum avec ses 300 millions de dollars. Du côté de la Silicon Valley, Google avec son AlphaQubit et Microsoft qui s’associe à Atom Computing n’attendent pas de voir si le chat est mort ou vif pour avancer leurs pions également.
Alice & Bob joue la carte de la tolérance aux erreurs, et de la simplification grâce à ses fameux qubits chat, inspirés du paradoxe de Schrödinger. Selon Peronnin, c’est une première couche d’auto-correction. On dirait que ce chat aime jouer avec les erreurs mais pas trop (juste la moitié) et corrige le reste ! C’est bien connu, comme en physique quantique, un chat tombe toujours sur ses pieds.
Peut-être que grâce à cette initiative, le quantique passera de la boîte noire aux bureaux du quotidien. François Robinet d’AVP s’exclame que la réalité finit par s’imposer plus que jamais dans les débats quantiques. Francois Charbonnier de Bpifrance corrobore : éliminer les erreurs (même un sur deux) est un atout pour évoluer. Alice & Bob, ce serait donc à la croisée du chemin entre Matrix et une course de marathon.
Finalement, le mystère demeure. Qui aurait cru qu’un jour on parlerait ‘chat’ dans la haute technologie sans être sur TikTok ! Quoi qu’il en soit, Alice & Bob, grâce à leurs qubits comme les chats de Schrödinger, peut-être que lorsqu’ils ouvriront la boîte, on découvrira qu’ils ont réellement neuf vies… ou au moins plusieurs séries de rondes de financement.
Source : Techcrunch