« La vie, c’est comme un test génétique : on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. » La semaine dernière, Delian Asparouhov, partenaire de Founders Fund, a eu une révélation. Non, pas un nouvel algorithme ni une startup prometteuse, mais une curieuse envie de connaître ses gènes. C’est grâce à Nucleus Genomics qu’il a découvert un peu d’ADN conspirateur : une prédisposition à la schizophrénie, un QI à faire rougir Einstein, et un risque de cancer de la prostate. Sans broncher, il a simplement haussé les épaules et lâché un « Bof ».
Si tout cela vous paraît un peu trop spartiate, c’est que Delian et l’équipe de Nucleus ont des rêves très audacieux. Imaginez un monde où vos traitements médicaux seraient concoctés selon vos gènes ou où les applis de rencontres incluraient un simulateur de bébé pour voir à quoi votre descendance pourrait ressembler. Une utopie génétique, ou un cauchemar hérité, selon le point de vue.
L’avenir appartient à ceux qui décodent leur ADN dès le matin.
La grande nouvelle ? Nucleus signe un tournant vers cet avenir génomique avec une levée de fonds de 14 millions de dollars, orchestrée par le jeune prodige Kian Sadeghi. Investisseurs avertis comme Alexis Ohanian et Balaji Srinivasan se sont précipités pour participer au rêve de Sadeghi d’un test génétique universel et accessible. « L’ADN, c’est un peu le test santé ultime », affirme Sadeghi, en caressant son chat sur les genoux, probablement.
Tout ceci est rendu possible grâce à la chute vertigineuse du coût du séquençage ADN. En 2007, cela coûtait près d’un million, aujourd’hui, Nucleus vous promet une analyse de 400 dollars. Kian Sadeghi a un destin marqué par une tragédie familiale, un cousin disparu trop tôt en raison d’une condition génétique inconnue. Bien des heures de méditation plus tard, Nucleus a vu le jour à force de gribouillis et de retraites intérieures.
Les ambitions de Sadeghi ne connaissent pas de repos. En lançant Nucleus IQ, il s’attaque à l’un des champs les plus controversés de la génétique : l’intelligence humaine. Bien sûr, les polémiques fusent sur la légitimité éthique et scientifique de ces tests, mais Sadeghi, robuste comme un spartiate au bain glacé, persiste.
Pour Delian Asparouhov et Nucleus, la transparence génétique est la clé. Mais d’autres s’inquiètent de l’éventuelle dérive vers l’eugénisme. « Cette peur des tests d’intelligence, je la trouve vraiment bizarre », admet Asparouhov. Pour lui, cacher ces informations serait presque une offense au génome. Avançant toujours plus, Nucleus promet d’améliorer continuellement ses modèles avec des données enrichies par ses utilisateurs.
En fin de compte, l’histoire nous montre que la génétique nous surprendra toujours. Peut-être qu’un jour, grâce à Nucleus, nous saurons tous pourquoi nous détestons la réglisse et pas seulement grâce à notre grand-mère. Car comme disait toujours Kian, « La génétique est pleine de gènes-x ! »
Source : Techcrunch