Comment le stress au travail impacte-t-il réellement nos vies quotidiennes et celles de nos employeurs ? Alors que l’American Institute of Stress estime que le stress peut coûter aux entreprises américaines plus de 300 milliards de dollars chaque année, ce chiffre alarmant soulève quelques questions. À quel point ce stress est-il pris au sérieux par les employeurs, et quelles mesures sont mises en place pour le gérer ?
Mesurer le stress peut se faire à travers le suivi des niveaux de cortisol, une pratique que même les influenceurs ont adoptée avec des tendances comme le “cortisol face” sur TikTok. Mais mesurer scientifiquement ce stress demande une surveillance tout au long de la journée, le niveau de ce fameux hormone variant constamment. C’est là qu’entre en scène l’innovation de Nutrix, avec son dispositif cortiSense, qui a récemment remporté le CES Innovation Award 2025 dans la catégorie Santé Numérique.
En quoi cortiSense change-t-il la donne ? Maria Hahn, PDG de Nutrix, affirme que fournir aux patients un dispositif qu’ils utilisent chez eux, et donc sans passage en clinique, n’est pas seulement une question de commodité, mais permet aussi de suivre les niveaux de cortisol immédiatement après le réveil, ce qui est crucial pour une analyse médicale précise.
Mais à quel point cette technologie pourrait-elle bouleverser la gestion des maladies chroniques et du bien-être mental ?
Développé en collaboration avec l’Université des sciences appliquées du Nord-Ouest de la Suisse, cortiSense s’intègre dans la plateforme de santé numérique de Nutrix, gSense, proposant une gestion alimentaire assistée par l’IA et une télémédecine améliorée. Cela ne permet pas seulement de viser le marché des utilisateurs individuels, mais aussi de s’intéresser aux entreprises et à la santé mentale de leurs employés.
Nutrix marque aussi son empreinte en réunissant 4 millions de dollars, soutenu par des fonds d’investissement comme Simpact et OIST-Lifetime Ventures, ainsi que par la célèbre Mayo Clinic. Son expansion est déjà sur de bonnes notes avec son introduction sur le marché américain et ses bureaux prévus dans la Silicon Valley.
Toutefois, l’adoption de ce modèle axé sur les entreprises génère certaines réticences, notamment aux États-Unis, où la confidentialité des données de santé est une priorité. Comment Nutrix s’adaptera-t-il à ces défis culturels et légaux ? En Amérique latine par exemple, offrir des bilans de santé aux employés fait partie des responsabilités d’un employeur, contrairement à ce qui est moins fréquent aux États-Unis.
Finalement, le cortisol ne concerne pas que la santé mentale et métabolique, il est aussi crucial dans la santé des femmes, spécialement pendant la périménopause et la ménopause. Hahn envisage d’investir dans la recherche sur ces sujets, soulignant une zone trop longtemps négligée. En conclusion, la question reste ouverte : comment les entreprises et la technologie médicale peuvent-elles efficacement intégrer les soins de santé mentale au quotidien ?
Source : Techcrunch
