« Quand une intelligence artificielle en Europe, elle respecte les lois. » pourrait-on dire librement en paraphrasant un vieux dicton. OpenAI, le géant de l’IA, a décidé de se mettre au diapason continental en annonçant, ce jeudi, le lancement de la résidence des données en Europe. Enfin, une bonne nouvelle pour les organisations européennes qui souhaitent caresser leurs données tout en respectant la souveraineté locale !
La résidence des données ? C’est un peu comme les vacances prolongées pour nos datas qui doivent respecter les lois locales de protection de la vie privée et de protection des données. Et ce n’est pas un secret : les géants du numérique et les fournisseurs de cloud s’y engagent pleinement. Que ce soit le RGPD, la loi fédérale allemande sur la protection des données ou la législation britannique, tout est fait pour apaiser le régulateur et le consommateur.
Octobre a marqué un tournant pour certains. GitHub a débarqué avec la résidence des données dans le nuage pour ses clients européens. AWS, Amazon pour les intimes, a proposé un « cloud souverain » gardant les métadonnées bien au chaud en UE. Et Google, lui, a sorti le service de résidence pour les apprentis sorciers du machine learning basés en Angleterre. Et voilà qu’OpenAI rejoint la fête !
Quand la résidence des données devient une affaire de cœur, l’AI reste une affaire d’esprit.
Dès maintenant, les heureux utilisateurs de l’API d’OpenAI peuvent choisir une belle résidence européenne pour leurs données. Et pour les nouveaux clients de ChatGPT Enterprise et Edu, les contenus clients pourront dormir tranquillement sur le vieux continent. Au repos, bien entendu ! Adieu la rétention de données : OpenAI promet qu’aucune requête ni réponse de son modèle ne sera conservée. Mais attention : seuls les nouveaux projets pourront profiter de cette option. Les anciens, quant à eux, resteront en terrasse.
OpenAI ne s’arrête pas là et affiche son ambition de collaborer avec toujours plus d’organisations en Europe et ailleurs, tout en maintenant des normes élevées de sécurité, de protection de la vie privée et de respect des règles. Espérons que cela suffise à calmer les régulateurs qui avaient déjà pointé du doigt l’entreprise pour ses précédentes infractions présumées à la législation locale, comme le démontre le grand frère espagnol ou allemand lors de leurs enquêtes.
C’est dans ce contexte de tension-détente que le sujet, brûlant et transfrontalier, de la gestion des données par les services d’IA, s’inscrit. Entre amendes salées et avertissements, le chemin de la conformité semble étroit. L’an dernier, le Comité européen de la protection des données s’est même penché sur le rapprochement des pratiques vis-à-vis de ChatGPT, une initiative qui met de l’huile dans les rouages mais aussi dans les esprits.
En fin de compte, si l’IA est une affaire sérieuse, OpenAI nous prouve qu’on pourrait presque en plaisanter. Après tout, avoir ses données bien résidantées évite les résidus gênants !
Source : Techcrunch