Avez-vous déjà pensé à la complexité d’une intelligence artificielle capable de comprendre toutes les langues du monde? Que diriez-vous d’une initiative qui ambitionne de faire de cette utopie une réalité? Meta, en partenariat avec l’UNESCO, s’engage dans un projet audacieux intitulé le « Language Technology Partner Program ». Mais que se cache-t-il réellement derrière cette manoeuvre stratégique?
Meta lance donc un appel. L’entreprise sollicite des collaborateurs prêts à fournir plus de 10 heures d’enregistrements vocaux avec transcriptions, ainsi que de grandes quantités de texte écrit et de phrases traduites. Quels pourraient être les impacts de cette collecte d’informations? Meta affirme que cela permettra d’intégrer diverses langues dans ses modèles de reconnaissance et de traduction vocale, des modèles destinés ultérieurement à être mis en open source. Mais est-ce vraiment le seul objectif de Meta, ou ce mouvement cache-t-il d’autres intentions?
Pour le moment, des entités comme le gouvernement de Nunavut, au Canada, où des langues Inuktut sont parlées, se sont jointes à l’initiative. Meta semble concentrer ses efforts sur les langues peu desservies pour, selon ses dires, créer des systèmes intelligents capables de comprendre et répondre aux besoins humains complexes, au-delà des barrières linguistiques ou culturelles. Néanmoins, ces actions altruistes de Meta pourraient-elles aussi servir ses intérêts technologiques?
L’alliance entre objectifs philanthropiques et avantages technologiques: quel en est le réel équilibre?
En outre, Meta introduit un benchmark de traduction open source afin de mesurer l’efficacité des modèles de traduction linguistique. En quoi ce benchmark, disponible sur Hugging Face, constitue-t-il un atout pour la communauté des développeurs? Cela s’accompagne de la promesse d’un enrichissement global des modèles existants. Mais les initiatives passées laissent-elles planer le doute sur cette philanthropie affichée?
Parallèlement, Meta développe aussi des fonctionnalités telles que la traduction automatique pour les créateurs, ainsi qu’un outil de traduction vocale pour Instagram Reels. Est-ce une façon pour Meta de pallier les critiques passées concernant le traitement des langues non anglaises sur ses plateformes, ou s’agit-il seulement d’une vision économique?
Malgré les avancées technologiques, Meta fait face à de vives critiques quant à sa gestion des contenus multilingues. En effet, certains rapports révèlent des lacunes significatives dans la modération des faux contenus en langues étrangères, comparés à ceux en anglais. Comment Meta peut-elle améliorer sa modération tout en élargissant sans cesse son champ d’action linguistique?
Meta affirme qu’elle œuvre pour améliorer ses technologies de traduction et de modération. Mais, en fin de compte, quelles sont les véritables intentions de Meta derrière cette ouverture vers une multitude de langues? L’initiative est-elle véritablement philanthropique ou bien motivée par des intérêts plus lucratifs?
Source : Techcrunch