« Dans le monde de la tech, rien ne se crée, tout se négocie. » Voilà une maxime qui semble coller parfaitement à Elon Musk, l’un des magnats les plus influents et fantasques de notre époque. Son dernier exploit : une offre faramineuse de 97,4 milliards de dollars pour prendre le contrôle d’OpenAI, comme l’a rapporté The Wall Street Journal. Accompagné de ses acolytes d’xAI, Musk a demandé poliment à la direction d’OpenAI de bien vouloir considérer sa proposition. Rappelons que dans le monde de Musk, ‘poliment’ peut parfois être un terme quelque peu élastique.
Aussitôt sollicité pour une réaction, un porte-parole d’OpenAI renvoie nos chers confrères à un post X, signé Sam Altman. Le patron n’a pas hésité à répondre avec une pointe d’humour cinglant : « Non merci, mais on peut racheter Twitter pour 9,74 milliards si tu veux. » Une réponse aussi piquante qu’efficace qui a fait sourire quelques-uns et grimacer d’autres. C’est ce qu’on appelle répondre du tac au tac, même face à un milliardaire.
Quant à Musk, ne s’attendant probablement pas à telle riposte, il n’a pas digéré la farce, qualifiant Altman de « filou » et de « Scam Altman » – un jeu de mots mettant en avant son anglais très… personnel. Car oui, tout ceci pourrait bien être un immense jeu de poker menteur, les cartes de Musk cachant peut-être un bluff de grande envergure. Est-il vraiment sérieux dans son offre ?
Parfois, le monde de la tech ressemble plus à une sitcom qu’à une salle de réunion !
Le contexte juridique entoure le tout d’une complexité bienvenue pour le suspense. OpenAI, n’étant pas une société traditionnelle mais bien une structure à but non lucratif, pourrait échapper aux griffes de Musk grâce à son statut particulier. Contrairement à une entreprise cotée, une telle structure n’est pas obligée de céder aux sirènes du plus offrant, même si Elon Musk brandit sa bourse pleine à craquer.
Mais revenons à ce qui pourrait bien être une manœuvre plus stratégique qu’il n’y paraît. Musk a proclamé vouloir transformer OpenAI en un « champion de l’open-source et de la sécurité ». Difficile de ne pas voir ici une facétie digne de son personnage : Elon, ce chevalier blanc du logiciel libre ?
En définitive, il s’agit d’une guerre médiatique et humoristique où chaque protagoniste sort les rames et ne lésine pas sur les grandes déclarations. Entre blagues, milliards bluffants et retournements de situation dignes d’Hollywood, on n’a pas fini d’entendre parler de cette offre. Et comme dit le proverbe : « Nul ne sait à quel poisson il offre si ce n’est à celui qui a la pêche ! »
Source : Engadget