Pourquoi devons-nous être vigilants en ligne, surtout lorsque nous croyons avoir trouvé l’amour ? Alors que la Saint-Valentin approche à grands pas, Meta lance un avertissement pressant : ne soyez pas dupes des arnaques amoureuses qui continuent de sévir sur ses plateformes, telles que Facebook et Instagram. Mais qu’est-ce qui rend ces arnaques toujours aussi persistantes malgré les avertissements répétés des géants de la technologie ?
Ces stratagèmes ne sont pas nouveaux. Depuis des années, des escrocs usurpent des identités pour créer des relations en ligne avec des victimes crédules. Selon la FTC, en 2021, les pertes liées à ces arnaques ont atteint un demi-milliard de dollars. Mais pourquoi alors ces arnaques continuent-elles de piéger de nombreuses personnes ? D’après Meta, plus de 116,000 comptes et pages liés à des arnaques amoureuses ont déjà été supprimés en 2025, et ils étaient 408,000 en 2024. Mais les escrocs se révèlent tenaces.
Les escros se cachent-ils derrière des personnalités connues ou des figures respectées pour mieux manipuler leurs cibles ? Meta affirme que les imposteurs, souvent originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, se font parfois passer pour des membres de l’armée américaine ou des célébrités célèbres. En se présentant comme « en quête d’amour », ils inondent les plateformes de Meta avec des messages à la recherche de leurs prochaines victimes, demandant ensuite des cartes cadeaux, des crypto-monnaies, ou d’autres paiements insidieux.
Pourquoi ces arnaques continuent-elles malgré les avancées technologiques ?
Face à ce fléau, quelles mesures Meta a-t-elle mises en place pour les contrer ? La société a réintroduit des technologies de reconnaissance faciale pour lutter contre l’usurpation de célébrités et collabore avec d’autres acteurs pour démanteler des groupes organisés d’escrocs. David Agranovich, directeur de la disruption des menaces chez Meta, reconnaît cependant que « les escrocs évoluent constamment ». Comment, alors, rester en avance sur eux?
L’intelligence artificielle facilite-t-elle l’usurpation d’identité ? Des chercheurs, comme Rachel Tobac de SocialProof Security, affirment que certaines nouvelles technologies permettent désormais aux escrocs de se créer des identités fictives convaincantes sans effort. Que ce soit par des deepfakes ou des clones vocaux, les outils gratuits et accessibles aident à transformer l’apparence d’une personne lors des appels vidéo, rendant l’humain presque inutile dans le processus.
Mais alors, devons-nous abandonner complètement toute idée de rencontre en ligne, ou est-il possible de naviguer prudemment dans cet océan rempli de prédateurs numériques ? Avec toutes ces informations, comment les utilisateurs peuvent-ils apprendre à reconnaître et éviter ces pièges sophistiqués ? Et surtout, quelle responsabilité incombent aux plateformes numériques pour protéger ses utilisateurs de telles menaces ?
À mesure que la technologie se développe, serons-nous un jour capables de sécuriser totalement nos interactions en ligne contre ces attaques insidieuses? Ou devrons-nous toujours vivre avec une part d’incertitude dans notre quête d’une relation authentique sur ces plateformes ?
Source : Engadget
