« Quand la technologie veut nous propulser vers l’avenir, elle oublie parfois de calculer les émissions de CO2. » En plein cœur de Memphis, Tennessee, la start-up xAI d’Elon Musk échafaude un super ordinateur baptisé « Colossus », et pour alimenter cette bête informatique, 15 turbines à gaz tournent à plein régime. Sacré combo pour ceux qui espéraient que la révolution numérique serait verte!
Selon un permis d’exploitation obtenu par le Shelby County Health Department, ces turbines devraient fonctionner de juillet 2025 à juin 2030. Mais pourquoi en parler ? Le média The Commercial Appeal a levé le voile sur quelques inquiétudes environnementales : les turbines, qui ont déjà deux décennies de bons et loyaux services à leur actif, émettent des polluants dangereux pour l’air ambiant, notamment du formaldéhyde. Et tout ça, bien au-delà de la limite annuelle des 10 tonnes fixée par l’EPA. Un sacré cap franchi puisqu’un rapport auto-produit par l’installation révèle que chaque turbine émettrait 11,51 tonnes de ces polluants chaque année! Imaginez la surprise des 22 000 âmes vivant dans un rayon de cinq miles autour de cette installation.
Malgré l’absence d’avis public ou d’une quelconque supervision, ces grosses machines rugissent déjà depuis l’été 2024, selon Eric Hilt du Southern Environmental Law Center. On dirait bien que le brouillard techno-écolo est un peu épais pour nos amis de Memphis.
Quand l’innovation rime avec pollution, ça peut grincer des dents.
Mr. Hilt martèle d’ailleurs dans les colonnes de The Commercial Appeal : « C’est un autre exemple de la non-transparence de l’entreprise envers la communauté ou les leaders locaux. » Des paroles qui résonnent, comme un appel à ne pas laisser les progrès technologiques écraser notre planète comme une canette vide sous un rouleau compresseur. Heureusement, la santé publique peut encore avoir son mot à dire, puisque le département de la santé précise que ces permis attendent encore leur validation. Ouf, pourvu que la montre tourne en notre faveur !
En résumé, ce n’est pas parce qu’il s’agit de pompeux calculs algorithmiques qu’on ne peut pas inspirer un bon bol d’air pur. Peut-être que le Colossus est fait pour le calcul intensif, mais troquer l’odeur de la créativité contre celle du formaldéhyde, pas sûr que ce soit dans le manuel de l’utilisateur idéal d’une IA.
Source : Techcrunch