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Comment la Corée du Sud protège-t-elle ses données face à DeepSeek?

Pourquoi la Corée du Sud a-t-elle décidé de mettre sous surveillance l’application de DeepSeek, le laboratoire d’IA chinois? Les inquiétudes autour de la protection des données personnelles sont-elles justifiées?

Le 4 février 2025, les autorités sud-coréennes ont temporairement bloqué le téléchargement de l’application de DeepSeek sur les plateformes locales. Cette interdiction découle de préoccupations liées à la gestion des données personnelles par la société chinoise, selon la Commission de protection des informations personnelles (PIPC) de Corée du Sud. Pourquoi une telle méfiance, et quels risques potentiels cela soulève-t-il?

La Commission indique que cette suspension restera en vigueur jusqu’à ce que DeepSeek se conforme aux lois sud-coréennes de protection de la vie privée et apporte les modifications nécessaires. Mais ce choix d’opérer une restriction apparaît-il réellement comme une mesure de précaution?

Les inquiétudes s’étendent bien au-delà de la Corée du Sud et concernent plusieurs autres pays.

Selon l’agence de presse TechCrunch, l’enquête menée par la PIPC a révélé que DeepSeek avait transféré les données des utilisateurs sud-coréens vers ByteDance, la société mère de TikTok. Ce transfert soulève une question cruciale: à quel point nos données personnelles sont-elles en sécurité entre les mains de sociétés étrangères spécialisées dans l’IA?

En Corée du Sud, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie, en conjonction avec la police et une entreprise publique, a également bloqué l’accès à DeepSeek sur les appareils officiels en citant des préoccupations de sécurité. Ce phénomène n’est pas isolé: l’Australie, l’Italie et Taïwan ont déjà exprimé des préoccupations similaires, imposant des restrictions au sein de leurs administrations.

C’est en 2023 que Liang Feng a fondé DeepSeek à Hangzhou, lançant par la suite DeepSeek R1, un modèle d’IA open-source qui ambitionne de rivaliser avec ChatGPT d’OpenAI. Avec de telles aspirations, est-il alors légitime de s’interroger sur les défis que posent de telles technologies à la souveraineté des données?

Dans ce contexte, la question demeure: les territoires qui s’interposent face à l’expansion d’entreprises comme DeepSeek sont-ils réellement prêts à redéfinir les conditions d’utilisation de telles technologies au nom de la sécurité nationale?

Source : Techcrunch

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