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Credits image : Christian Wiediger / Unsplash

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Des Apps en DSApareil

« Les lois, comme les saucisses, cessent d’inspirer le respect à mesure qu’on les connaît. » – Otto von Bismarck. Voilà qui semble bien être le cas pour de nombreux développeurs d’applications en Europe, alors qu’Apple met les règles du jeu à jour avec la minutie d’un horloger suisse.

Depuis quelques jours, les développeurs d’applications dans l’Union européenne doivent désigner publiquement leur adresse, numéro de téléphone et email lorsqu’ils soumettent de nouvelles applications ou des mises à jour sur l’App Store. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du Digital Services Act (DSA), une régulation qui aurait sans doute fait lever un sourcil même à Bismarck.

C’était le 18 février dernier qu’Apple a décidé de se lancer dans une grande opération ménage : adieu les apps non conformes, qui n’ont pas déclaré leur « statut de commerçant », elles seront mises à l’écart jusqu’à nouvel ordre. Et par ‘adieu’, comprenez : environ 135,000 applications européennes ont été désactivées. Un chiffre qui donnerait le tournis à toute start-up en quête de visibilité.

Les lois du jeu changent rapidement, et à défaut de bouger, les développeurs devront se plier.

Les petits développeurs indépendants, souvent des artisans du code, voient cette situation comme une montagne que leur petit budget ne leur permet pas d’escalader. Pour beaucoup, leur activité n’est pas une entreprise à plein temps, et ils n’ont jamais eu à rendre leur numéro de téléphone public. Imaginez : devoir sacrifier un dimanche matin pour s’inscrire dans un espace de coworking juste pour obtenir une adresse postale officielle.

Selon les nouvelles règles, toute application qui génère un revenu est considérée comme un « commerçant », et il n’y a plus de place pour les amateurs ou les rêveurs dans ce petit monde. Même les applications qui fonctionnent avec des publicités passent à la casserole. Vous l’aurez compris, être une appli gratuite ne vous sauvera pas ! Les nouvelles informations des développeurs trônent désormais fièrement sous l’âge recommandé des utilisateurs et au-dessus du lien vers leur site, tel un œillet à la boutonnière.

Certains développeurs recourent aux astuces du 21ème siècle comme les numéros de téléphone virtuels ou les bureaux virtuels et boîtes postales. Autant dire qu’on n’est pas loin du cours de suprématie à Hogwarts ! Si l’exercice était déjà périlleux, la réalité se joue entre prudence nécessaire et protection de ses informations personnelles.

Mais avouons-le, la situation est cocasse : à l’heure où nous supprimons les cookies par peur de divulguer notre navigation, osez rendre disponible votre domicile ou votre smartphone. On pourrait dire qu’à force de vouloir tout contrôler, c’est un peu comme demander à un chat de garder le silence en pleine chasse. Bref, tout ça, c’est pas DSA simple !

Source : Techcrunch

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