Comment une nouvelle start-up, récemment fondée par un ancien scientifique en chef d’OpenAI, parvient-elle à susciter autant d’engouement dans le monde des technologies ? Safe Superintelligence, dirigée par Ilya Sutskever, semble être sur le point de lever plus d’un milliard de dollars, et ce, avec une valorisation stupéfiante de 30 milliards de dollars. Quelle est donc la recette d’un tel succès avant même d’avoir généré le moindre revenu ?
Selon Bloomberg, la société de capital-risque Greenoaks Capital Partners serait prête à injecter un demi-milliard de dollars dans ce tour de table. Quelle peut être leur motivation pour investir une telle somme dans une entreprise n’ayant encore aucun produit commercial ? Néanmoins, si les termes de cet accord se concrétisent, cela porterait le total des fonds levés par Safe Superintelligence à environ 2 milliards de dollars. Qu’est-ce qui différencie cette start-up des autres entreprises cherchant également des financements ?
Sutskever jouit d’une grande réputation dans le secteur des technologies, reconnu pour ses contributions à des percées majeures en intelligence artificielle chez OpenAI. Ne serait-ce pas également son réseau dans le monde des technologies qui a poussé des géants du financement tels que Sequoia Capital, Andreessen Horowitz, et DST Global à participer à cette aventure ?
La question demeure : que nous réserve réellement Safe Superintelligence?
Parmi son équipe fondatrice, Daniel Levy, ancien chercheur d’OpenAI, et Daniel Gross, précédemment à la tête de projets d’IA chez Apple, apportent aussi une expertise non négligeable. Cette combinaison de talents pourrait-elle être l’un des facteurs pouvant séduire les investisseurs ? Cependant, Safe Superintelligence semble s’attarder sur le développement propre de l’IA plutôt que sur la commercialisation immédiate. Cette approche leur permettra-t-elle de garder une avance significative sur les concurrents ?
Avec une telle ambition mais encore sans produit sur le marché, Safe Superintelligence doit maintenant prouver que l’attente en vaut le coût. La start-up réussira-t-elle à transformer cette immense capitalisation en innovations disruptives ?
Source : Techcrunch