À quoi peut-on s’attendre lorsque X, anciennement connu sous le nom de Twitter, restreint soudainement l’accès à un outil de communication essentiel comme Signal.me ? C’est la question que de nombreux utilisateurs se sont posée lorsque, deux jours après les premiers rapports de blocage par le blog Disruptionist, ils ont enfin pu partager à nouveau ces liens. Quelles raisons se cachent derrière une telle décision, et qu’est-ce que cela signifie pour les utilisateurs d’une plateforme de communication aujourd’hui essentielle ?
Le célèbre réseau social n’autorisait plus les partages de l’URL utilisée par le service de messagerie chiffrée Signal, permettant pourtant de contacter aisément et directement d’autres personnes. Cet incident s’est déroulé alors qu’Elon Musk s’attaquait aux employés et organisations fédérales, notamment via le Département de l’Efficacité du Gouvernement (DOGE). Des employés fédéraux avaient utilisé Signal pour signaler discrètement des activités dangereuses ou pertinentes. Pourquoi alors ce choix soudain de restriction de la part de X ?
Pour ceux qui tentaient de publier un lien Signal.me, seule une série de messages d’erreur désactivant leur action apparaissait : « La demande semble automatisée. Pour protéger nos utilisateurs contre le spam et d’autres activités malveillantes, nous ne pouvons pas la traiter actuellement. » Autre avertissement arborait : « Cette demande ne peut être complétée car ce lien a été identifié comme potentiellement dangereux par X ou nos partenaires. » Une simple erreur technique, ou un mouvement stratégique réfléchi ?
Pourquoi cette décision a-t-elle été annulée aussi rapidement, et quelle était la véritable intention derrière cette action ?
Face à ces blocages, que pouvait alors faire un utilisateur ? Ignorer l’avertissement et malgré tout accéder au lien. Or, la question se pose : qu’en est-il de la transparence de telles décisions ? La collaboration apparente entre Elon Musk et le Président Trump visant une réduction drastique des effectifs fédéraux – avec notamment plus de 9 500 licenciements rapportés en une seule journée le 14 février – pourrait-elle être liée à cette manœuvre de censure ponctuelle ?
Il est désormais confirmé que les utilisateurs ont retrouvé la capacité de partager ces liens. Toutefois, cette décision lèvera-t-elle tous les doutes quant à l’usage et la surveillance de nos communications en ligne ? Comment être assuré que ce type de censure ne se reproduira plus à l’avenir, ou pire, de façon plus invasive ? L’avenir des communications sécurisées est-il finalement à risque dans ce contexte mouvant ?
Source : Engadget