« Qui aurait cru que chatter pourrait entraîner plus de paperasse ? »
WhatsApp, cette application de messagerie qui a remplacé les pigeons voyageurs, se retrouve à jongler avec la bureaucratie européenne. Une vague de nouveaux utilisateurs, attirés par ses « open channels » où s’expriment journalistes et célébrités, fait passer l’application dans la catégorie des mastodontes du digital. Avec une moyenne de 46,8 millions de fidèles au sein de l’Union européenne sur la fin de 2024, les messages échangés ont de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel club de lecture !
Le problème ? L’application appartenant à Meta doit maintenant se soumettre aux rigueurs du Digital Services Act (DSA) de l’UE. En d’autres termes, elle a atteint le statut pompeux de « Très Grande Plateforme en Ligne » (en anglais, VLOP, ce qui fait tout de suite plus chic). En dépassant les 45 millions d’adeptes bancels, elle doit maintenant faire preuve d’une transparence cristalline concernant la publicité, modérer le contenu comme on trierait les chaussettes sales après une fête, et même s’offrir un audit indépendant annuel. Bref, le printemps s’annonce riche en challenges.
Chattons-nous dans la réglementation ou dans l’innovation ? Telle est la question pour WhatsApp et ses comparses.
Posons maintenant notre loupe numérique sur Meta, la société-mère qui, avec une grâce discutable, traîne déjà sa désignation VLOP. Colise-t-on encore les étiquettes VLOP à toutes les applications en vue ? C’est à la Commission européenne d’en décider. WhatsApp partage désormais ce club restreint avec Amazon, Google, et naturellement son colocataire de palier, ByteDance. Espérons que tout ce beau monde se serre la vis sans pour autant transformer leurs plateformes en forteresses imprenables.
Avec toutes ces nouvelles règles, est-ce que les utilisateurs de WhatsApp vont continuer à gazouiller comme avant, ou est-ce qu’ils deviendront les fervents embassadeurs d’une ère de confidentialité éclairée ? En tout cas, cela inspire une réflexion : comment assurer un équilibre entre régulation pesante et innovation éclatante ? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre, le chemin sera parsemé de chats et de bureaucrates.
Pour conclure, espérons que toutes ces réglementations ne transforment pas nos conversations en une série de points-lignes comme dans les premiers temps du télégraphe. Après tout, même dans le monde numérique, il faut apprendre à manier la plume comme le bit. Ne laissons pas notre envie de parler se transformer en envie de S.O.S. !
Source : Engadget