À quoi ressemblera l’avenir de la conduite autonome avec Rivian à la barre? Rivian a récemment annoncé son intention de lancer une version sans les mains de son système d’assistance pour la conduite sur autoroute, prévue dans quelques semaines, et une version « sans les yeux » pour 2026. Comment cela influencera-t-il la course à la technologie autonome dans laquelle de nombreux constructeurs sont déjà engagés ?
Avec ce lancement, Rivian espère entrer dans la compétition avec des géants de l’industrie automobile comme Ford et General Motors, qui ont déjà introduit des systèmes similaires, respectivement appelés BlueCruise et SuperCruise. Et quid de Tesla, avec son système Full Self-Driving (supervisé), qui malgré son nom, nécessite toujours que l’utilisateur garde les mains sur le volant ? Rivian est-il en train de rattraper son retard ou de poser de nouveaux jalons dans cette course technologique ?
Le contexte économique et réglementaire actuel est marqué par l’incertitude, en partie due aux possibles changements dans la politique réglementaire sous l’administration Trump. Néanmoins, Rivian a réussi à afficher un bénéfice brut positif pour la première fois au quatrième trimestre de 2024. Le résultat de quoi ? Des efforts de réduction des coûts et une augmentation des revenus provenant des logiciels et services. Est-ce là un modèle à suivre pour d’autres entreprises en difficulté ?
L’innovation de Rivian réside-t-elle dans sa capacité à s’adapter sans engager des dépenses colossales, contrairement à Tesla ?
Dès ses débuts en 2018, Rivian a mis en avant ses ambitions en matière d’autonomie. RJ Scaringe, le PDG, parlait déjà de scénarios où les véhicules Rivian, conduiraient seuls pour retrouver leurs propriétaires à la fin d’une randonnée. Toutefois, cette vision a été mise en veille alors que Rivian se concentrait sur son entrée en bourse et le lancement de trois nouveaux véhicules. Mais aujourd’hui, avec un partenariat stratégique avec Volkswagen en poche, leur permet-il d’avoir à nouveau les ressources et l’élan nécessaires pour explorer ces voies innovantes ?
Rivian, comme Tesla, forme sa plateforme d’assistance à la conduite en utilisant une méthode d’entraînement « end-to-end ». Qu’est-ce que cela implique ? Plutôt que de coder des règles fixes, l’entreprise exploite les données issues de caméras et de capteurs radar afin de former les modèles de son système d’assistance à la conduite. Cela représente-t-il un avantage compétitif ou une complexité supplémentaire ?
La version initiale sans les mains devrait être utilisée uniquement sur les autoroutes, mais d’ici 2026, Rivian ambitionne d’étendre progressivement ce système à d’autres types de routes. RJ Scaringe confie qu’à long terme, l’objectif est de rendre ce système disponible « essentiellement partout ». Comment Rivian compte-t-il y parvenir sans déployer autant de capitaux propres que Tesla pour entraîner ses modèles ?
Rivian envisage des méthodes « créatives » pour accéder à un grand nombre d’unités de traitement graphique (GPU) nécessaires pour l’entraînement de ses modèles, cherchant à éviter les dépenses massives que Tesla a engagées pour des projets similaires. Cette stratégie s’avérera-t-elle payante pour Rivian ?
En fin de compte, la question à poser est simple : Rivian est-il en train de changer la donne dans le domaine de l’autonomie, ou est-il simplement en train de naviguer dans un marché déjà surchargé de promesses semblables ?
Source : Techcrunch