« Quand l’IA fait des siennes, mieux vaut détourner l’attention en trouvant une bonne blague. » C’est dans cette optique qu’OpenAI a récemment tapé du poing sur la table, bannissant un groupe d’utilisateurs chinois qui avaient une idée bien précise en tête avec ChatGPT : créer un outil de surveillance des réseaux sociaux aux résultats peu reluisants avec un soupçon de manipulation à la clé.
Ces utilisateurs ont eu l’audace de téléporter ChatGPT dans les entrailles numériques du code source, l’entraînant dans une danse programmée pour espionner la dissidence antisinoise sur des plateformes comme X, Facebook ou Instagram. Derrière les sourires sournois, des intentions bien moins amicales se dessinaient, prêtes à transférer ces précieuses (et douteuses) informations aux autorités chinoises.
Ben Nimmo, l’inspecteur Clouseau de chez OpenAI, décrit cette découverte comme une première. Même les mauvais acteurs de la scène numérique ne résistent pas à l’appel étrange de l’intelligence artificielle. Mais déjouer leurs stratagèmes perfides exigera une symphonie collaborative, une sorte de réseau d’agents virtuels traquant le méchant code à travers le monde virtuel.
OpenAI n’aime pas les loups déguisés en berger sur le Web.
Cerise sur le gâteau, l’outil de surveillance tirait son inspiration des modèles open-source de Meta, une Llama décidément un peu trop curieuse. Ces braves tâcherons de la tech n’hésitaient pas à user de ChatGPT pour garnir leur vitrine de performances annuelles avec une touche de phishing. Un tableau somme toute pas très glorieux.
Mais la comédie ne s’arrête pas là. OpenAI ne s’est pas contenté d’éradiquer les mauvais comptes, il a aussi proscrit celui qui utilisait ChatGPT pour générer du contenu, critiquant une scientifique politique exilée. Un geste virulent envers l’Amérique déguisé en articles publiés dans les médias de masse d’Amérique latine.
Ceux qui voyaient, autrefois, l’intelligence artificielle comme un outil neutre et facétieux constatent que, manipulée par des doigts mal intentionnés, elle peut tourner à l’écran de fumée. Reste à abolir les préjugés et garder foi en une éthique numérique inébranlable.
En somme, OpenAI veille à ce que ChatGPT ne devienne pas le Robin des Bois moderne, dérobant des données pour le compte de sheriffs numériques peu scrupuleux. Après tout, avec un pouvoir de traitement si puissant, il vaut mieux éviter une mauvaise « inteligence » artificielle!
Source : Engadget