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Credits image : Towfiqu barbhuiya / Unsplash

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L’Online Safety Act du Royaume-Uni Protège-t-il Vraiment Les Femmes et Filles En Ligne ?

Quel chemin reste-t-il à parcourir pour garantir la sécurité des femmes et filles sur Internet ? Alors que le Royaume-Uni s’efforce de mettre en œuvre son Online Safety Act (OSA), de nouvelles directives émanent d’Ofcom, le régulateur britannique de la sécurité en ligne. Ces lignes directrices visent à aider les entreprises à respecter leurs obligations légales en matière de protection contre les menaces en ligne telles que le harcèlement et l’abus d’images intimes. Mais cette approche est-elle suffisamment rapide et efficace ?

Le gouvernement britannique a insisté sur l’importance de protéger les femmes et les filles, notamment contre des abus misogynes comme le partage d’images intimes sans consentement. Pourtant, l’OSA, bien que récemment votée, suscite des critiques quant à sa capacité à réformer les grands acteurs du numérique. Peut-on espérer une réelle protection avec des amendes allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial pour non-conformité ?

Le ministre de la technologie, Peter Kyle, a même jugé cette législation « très inégale » et « insatisfaisante », marquant un contraste avec l’approche persistante du gouvernement. Entre la lenteur de mise en œuvre et le scepticisme des défenseurs de la sécurité des enfants, ce projet de loi parviendra-t-il à ses fins ? Alors que l’application du volet principal du dispositif de lutte contre les contenus illégaux débute, la réalisation complète des autres volets attendra au moins 2027.

La question demeure: les mesures peuvent-elles efficacement protéger contre les dangers en ligne croissants?

Avec les premières obligations de l’OSA qui entreront en vigueur sous peu, Ofcom met en avant une approche « safety by design ». Mais pourquoi attendre si longtemps pour intégrer la sécurité dès la conception ? Des services comme la génération d’images par IA ont vu une augmentation massive des abus d’images intimes créées à partir de deepfakes. Qu’est-ce qui empêcherait les entreprises technologiques d’adopter une approche proactive dès maintenant ?

Ofcom propose des étapes concrètes telles que la suppression par défaut de la géolocalisation ou encore des tests d’abusabilité pour identifier comment un service pourrait être détourné. Néanmoins, cette guidance s’adresse à une variété de services, des plateformes de médias sociaux aux applications de messagerie en passant par les services de rencontres. Alors, chaque entreprise saura-t-elle s’adapter à ces recommandations ?

Enfin, face à une industrie en constante évolution, avec certains acteurs majeurs détournant leur attention de la sécurité et de la confiance, comment Ofcom compte-t-il agir ? Jessica Smith d’Ofcom évoque la transparence et l’utilisation des pouvoirs de collecte d’informations pour faire pression sur les géants technologiques. Mais ce « name and shame » sera-t-il suffisant ?

Le recours à la technologie pour combattre les contenus illicites, tel que recommandé par Ofcom, met l’accent sur la nécessité de répondre à l’augmentation des abus d’images, en utilisant des technologies de correspondance par hachage. Un retard de mise en œuvre explique-t-il le manque d’initiatives spontanées des plateformes ? Avec une consultation s’étendant jusqu’à 2025, Ofcom maintient des délais pour tirer son premier bilan en 2027. Mais devrions-nous attendre si longtemps pour voir des progrès tangibles ?

À une époque où les dommages en ligne s’intensifient, il est crucial de se demander si cet arsenal législatif et ces directives parviendront effectivement à changer la donne. Peut-on vraiment attendre que les plateformes agissent face aux menaces qui pèsent sur la sécurité des femmes et filles en ligne ?

Source : Techcrunch

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