« Houston, on a problème… de parking lunaire ! »
Il ne suffit pas de surfer sur une mer de lave millénaire pour se donner des airs de conquistador de l’espace, encore faut-il savoir y atterrir. Le 2 mars, Firefly Aerospace, société texane, s’apprête à jouer son va-tout avec sa sonde Blue Ghost au Mare Crisium, aperçu pour la première fois par Buzz Aldrin en 1969. Ce n’est pas un petit pas, mais un grand saut pour l’astronautique commerciale.
Blue Ghost, une grande cigogne spatiale de 2 mètres de haut, sous l’égide de la NASA, transporte une panoplie d’expériences scientifiques, tel un père Noël galactique. L’aventure vise à préparer l’humanité à une coexistence lunaire – l’objectif ultime étant de jeter l’ancre pour de bon sur la Lune. Entre tests de résistance aux radiations et prélèvements de rocailles sélénites, la mission ne manque pas de mordant.
Avec de tels enjeux, pas question de jouer au yoyo lunaire.
Mais combien de fossettes et de cratères faudra-t-il éviter pour ne pas finir comme nos amis nippons, tête à l’envers, ou les Américains avec leur doyen Odysseus bien cabossé ? Les tentatives infructueuses ont de quoi faire réfléchir. Cela dit, l’Inde et la Chine ont, ces dernières années, montré la voie avec leurs ballet successifs dignes de Bolchoï spatiaux.
Si tout se déroule comme prévu, Blue Ghost n’aura besoin que d’une heure pour poser ses pieds robotiques sur la surface lunaire ; à partir de là, c’est une course contre la montre de 14 jours pour collecter un maximum de données. Pas de répit pour les robots sous pression, car une chorale d’astronautes attendent dans les coulisses de la mission Artemis un aller simple pour un séjour au pôle sud lunaire vers 2027.
Prêts à se lancer dans une exploration de cratères et d’ombres, nos futurs visiteurs lunaires se frottent déjà les gants dans l’espoir de réécrire un nouveau chapitre galactique. Avec la route spatiale qui s’ouvre de nouveau, on ne peut qu’espérer qu’ils ne laissent trop de chaos derrière eux.
En revanche, pour les présents ou futurs globe-trotteurs de l’odyssée lunaire, n’oubliez pas : « Un petit pas pour l’homme, une grande redevance pour votre forfait téléphonique depuis la lune ! »
Source : Mashable