Faut-il croire en l’avenir de l’exploration spatiale privée? C’est une question que beaucoup se posent à la suite de la récente réussite de Blue Ghost, un engin spatial sans pilote, envoyé par la société Firefly Aerospace basée au Texas, qui vient de se poser sans encombre sur la surface de la Lune.
Alors que le monde observe cette prouesse technologique, on ne peut s’empêcher de se demander : qu’est-ce qui rend la mission de Blue Ghost si spéciale? Ce n’est que la deuxième fois qu’une société privée américaine réussit une telle manœuvre, la première ayant été réalisée par Intuitive Machines en février 2024. Cependant, contrairement à sa prédécesseur qui s’est renversée, Blue Ghost a atterri en position verticale, un exploit qui a suscité des acclamations de la part de l’équipe de Firefly Aerospace.
Partie le 15 janvier à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, Blue Ghost a voyagé sur 4.5 millions de kilomètres avant d’atteindre son objectif sur la face visible de la Lune, près de Mons Latreille dans Mare Crisium. Quelle signification a cet atterrissage pour les ambitions spatiales américaines? C’est un pas important depuis le dernier atterrissage lunaire d’une mission habité de la NASA en 1972, Apollo 17.
Blue Ghost incarne un bond en avant pour l’exploration spatiale privée.
Cette réussite s’inscrit dans le cadre de l’initiative Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA, qui vise à réduire les coûts en utilisant des vaisseaux conçus par le secteur privé pour soutenir sa mission Artemis. Quelles en sont les implications pour l’avenir des missions spatiales commerciales? Peut-on espérer plus de collaborations entre la NASA et le secteur privé pour des missions audacieuses?
Blue Ghost a emporté presque une douzaine d’instruments scientifiques et d’expériences, comme un analyseur de sol lunaire et un test pour déterminer si les systèmes de navigation par satellite existants peuvent être utilisés pour guider sur la Lune. De plus, l’engin photographiera et documentera une éclipse. Pendant ce temps, deux autres sociétés privées ont déjà leurs propres engins en route pour de futures tentatives de missions lunaires. L’une d’elles, Intuitive Machines, attend avec impatience de renverser son dernier échec en essayant un nouvel atterrissage vertical.
Avec ces développements, on est en droit de s’interroger : sommes-nous à l’aube d’une ère où l’exploration lunaire est dominée par des entités privées aux côtés d’acteurs publics comme la NASA? Quel sera le rôle des gouvernements dans cette nouvelle course vers l’espace?
Source : Mashable