Un jour sur deux, on entend qu’une grande entreprise technologique pourrait être contrainte de se séparer de l’un de ses précieux bijoux. Aujourd’hui, c’est Google qui se retrouve dans l’œil du cyclone avec Chrome, son célèbre navigateur web. Comme disait un sage (ou pas), « manger ou être mangé, telle est la question. »
Depuis l’année dernière, le Département de la Justice américain (DOJ) plaide pour que Google vende Chrome. Sous le président Biden, cette idée avait déjà été introduite, et même si l’administration Trump est de retour sur le devant de la scène, le DOJ n’a pas l’air de vouloir lâcher cette amarre. Toutefois, ils ont abandonné l’exigence que Google se sépare de tous ses investissements en intelligence artificielle. Pour l’instant, les investissements colossaux, comme avec Anthropic, restent sagement à leur place.
Alors, pourquoi tant d’acharnement? Selon le DOJ, Google aurait pris l’habitude de se comporter comme un Goliath économique, ne laissant aucune chance à la concurrence. Leur argument? Le géant de la tech manipulerait le marché de manière à ce que Google gagne, peu importe les aléas. Si l’on en croit Omeed Assefi, l’actuel procureur général par intérim en matière de concurrence, il y a du pain sur la planche. (Pour être honnête, on attend encore la confirmation du candidat choisi par Trump pour mener la charge antitrust.)
Le géant du web face à un vent contraire, avec ses parts dispersées au gré de la justice.
Si le DOJ campe sur ses positions concernant la vente de Chrome, il a nuancé sa demande concernant l’IA. Désormais, il souhaite simplement être informé des futurs investissements de Google dans ce domaine et évaluer si le marché devient plus compétitif pour un éventuel choix sur Android. Cette proposition fait suite à plusieurs actions en justice, menant le juge Amit P. Mehta à juger que Google a agi illégalement pour garder son monopole dans la recherche en ligne.
Google, évidemment, n’est pas du tout du même avis. Dans l’attente d’une audience en avril, le géant a annoncé son intention de faire appel à cette décision et a proposé une alternative, soulignant que les nouvelles mesures du DOJ pourraient être néfastes pour les consommateurs et affecter l’économie et la sécurité nationale. Décidément, Google aime faire la pluie et le beau temps.
Comme disait un maître boulanger perplexe en observant une fournée ratée : « Trop cuire pour mieux en rire ». Et en effet, on espère que ce feuilleton juridique trouvera bientôt une fin heureuse ou du moins… croustillante!
Source : Techcrunch