Avez-vous déjà pensé à ce qui se cache derrière le financement des startups de technologie climatique en Afrique ? Pourquoi est-il si difficile pour ces entreprises, vitales pour notre avenir, de trouver le capital nécessaire pour se développer ? Alors qu’une partie du monde investit massivement dans les technologies propres, les startups africaines du climat affrontent un parcours parsemé d’embûches et de défis financiers.
Malgré la montée des enjeux liés au changement climatique, il semble que les startups africaines ne bénéficient pas de la même attention, notamment en termes de subvention par rapport à leurs homologues des économies plus développées. Que signifie cela pour leur développement et leur survie dans un environnement économique international instable ? Dépendant largement des institutions financières de développement (DFI), des fondations et des donations, ces startups doivent naviguer dans un flux de capitaux souvent peu prévisible.
Face à ce constat, l’initiative de la société de capital-risque Equator, qui a levé 55 millions de dollars pour soutenir ces jeunes pousses pendant leurs phases critiques précoces, apparaît comme une réponse possible à cette problématique. Mais, cette initiative est-elle suffisante pour pallier l’absence d’un soutien étatique conséquent et pour garantir une stabilité financière à long terme pour ces compagnies climatiques ?
Provocons le changement : La dépendance aux aides doit-elle restreindre le potentiel d’innovation ?
Equator ne vise pas uniquement à apporter du capital. L’objectif est aussi de combler un vide stratégique, offrant un support aux fondateurs dans des domaines cruciaux tels que l’économie unitaire, la gouvernance et l’expansion régionale. Pourtant, Equator, comme d’autres fonds axés sur l’Afrique, s’appuie encore sur la aide des mêmes institutions qu’elle souhaite voir les startups délaisser. Cette situation paradoxale soulève des questions sur la durabilité de cet équilibre financier dans le temps.
Alors que la compétition pour le capital s’intensifie, les startups africaines innovent dans des domaines comme les véhicules électriques, les assurances climatiques, et l’optimisation logistique. Le défi qu’affrontent ces entreprises est-il strictement économique, ou bien existe-t-il des aspects culturels et structurels à considérer dans l’équation ?
Avec un accent renouvelé sur le Rachat et la Fusion (M&A), Equator et ses équipes entrevoient des sorties de l’ordre de 100 millions de dollars, plutôt que des introductions en bourse milliardaires, un objectif réaliste selon Nijhad Jamal, associé gérant chez Equator. Mais, comment cette stratégie influencera-t-elle la perception et l’attractivité de l’Afrique comme terrain d’innovation mondiale ?
Jamal conclut en soulignant l’importance de la structure de capital pour éviter une dilution excessive du capital propre, une leçon critique devenue incontournable dans l’écosystème des startups climatiques africaines. Il se pose désormais une question cruciale : les environnement favorable et la flexibilité financière nécessaires à l’émergence de ces solutions mondiales seront-ils au rendez-vous ?
Source : Techcrunch