L’alimentation de demain ? Peut-on imaginer un futur où nos choix alimentaires sont déterminés par une analyse aussi précise que le séquençage du génome ? C’est le pari audacieux que réalise Bryan Johnson, investisseur et fondateur du mouvement Don’t Die, en introduisant la notion de séquençage du « foodome ».
Mais qu’est-ce que le « foodome » ? Selon Johnson, il s’agit de tester 20% des aliments qui représentent 80% de l’alimentation américaine. Une démarche semblable à cartographier le variabilité biologique de notre alimentation quotidienne, comme il l’a présenté récemment au festival SXSW à Austin. Quelle sera la prochaine étape pour cet ancien CEO de Kernel, qui s’intéresse désormais à l’extension de l’espérance de vie ?
Son approche pour prolonger la vie s’étend à des méthodes aussi audacieuses que controversées : transfusions sanguines avec son fils adolescent ou encore des traitements de choc pour stimuler certains processus physiques. Mais cela soulève une question cruciale : est-il réellement difficile de trouver des aliments sains, comme le prétend Johnson ?
La quête de Bryan Johnson pour un avenir sans mort repousse les limites de la science et de la technologie alimentaire.
Cherche-t-il seulement à provoquer ou à éveiller notre conscience sur la transparence alimentaire ? Afin de répondre à ces enjeux, son projet vise à créer une base de données publique où chacun pourrait contribuer financièrement pour tester la présence de toxines dans des marques spécifiques. Pourrait-on vraiment faire pression sur les industriels grâce à ce type de résultats ?
Le public de SXSW semble conquis par cette initiative novatrice, participant même à ses expériences pour tester leur équilibre et endurance. Toutefois, avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, Johnson envisage un monde radicalement différent où l’extinction humaine ne serait plus inévitable. Mais est-ce réaliste de penser que l’IA pourrait être le chemin vers l’immortalité ?
Les critiques ne manquent pas autour de cette idée. Certains pensent que la mortalité fait intégralement partie de l’expérience humaine. Pourtant, Johnson persévère, promouvant son « Blueprint Protocol » comme la voie vers une longévité sans précédent. Dans ce contexte, comment évaluer la limite entre science et utopie ?
En fin de compte, cette exploration alimentaire et technologique pourrait-elle réellement redéfinir notre rapport à l’existence ? Où se situent les frontières entre progrès technologique et relation authentique avec notre humanité ?
Source : Techcrunch