« L’eau commence toujours par un filet, mais attention, elle finit en mare. » C’est le cas de la dernière analyse de la NASA qui puisse tous les voyants au rouge. Selon les données collectées par divers satellites spécialisés, le niveau des océans a grimpé plus que prévu en 2024. Mais quoi qu’en disent certains chercheurs, ce ne sont pas les petits drames annuels qui comptent, mais plutôt la tendance générale à la hausse depuis 1993, soit une élévation globale de 10 centimètres. Et la pente ne s’adoucit pas.
Comme le souligne Josh Willis, expert en montée des océans au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, « même si chaque année est différente, il est clair que la montée des eaux s’accélère. » Et ça, c’est autant une bonne nouvelle pour ceux qui veulent des pieds mouillés qu’une mauvaise pour les infrastructures côtières. Les marées montantes menacent tout, des stations d’épuration à l’approvisionnement en eau, et mettent de plus en plus de pression sur nos côtes.
Alors que certains rétorquent que quelques centimètres d’élévation ne devraient pas être l’objet d’un drame, il serait sage de réaliser que ces centimètres ne se stoppent pas là. En effet, les projections issues d’un précédent rapport montrent une montée potentielle des eaux allant jusqu’à un pied le long des côtes américaines dans les trois prochaines décennies. Et ce n’est qu’un début, car l’avenir pourrait nous réserver plusieurs pieds d’eau en plus.
« De simples vagues deviennent des tsunamis lorsqu’on les laisse s’accumuler. »
Les graphiques de la NASA capturent cette montée de plus près, avec un taux de hausse qui semble avoir doublé depuis 1993. Et tout cela, grâce aux radars embarqués sur satellites comme le Sentinel-6, qui analysent la terre depuis l’espace. Ces données montrent la vérité sans fioritures : les deux principaux contributeurs à cette montée subite sont la fonte des glaces et l’expansion thermique des océans. Et en 2024, c’est la deuxième option qui a pris le dessus, marquée par l’année la plus chaude enregistrée sur notre chère planète bleue.
Mais que sera l’avenir? Dans les années à venir, la glace continuera de fondre à un rythme effréné, déversant des quantités d’eau inimaginables dans nos océans. Josh Willis le résume bien par une de ses boutades favorites : « Les calottes polaires commencent à échauffer le débat! »
Les incertitudes planent encore sur les niveaux marins qu’atteindront nos descendants, mais une chose est sûre : nos actions aujourd’hui pèsent lourd. Si nous pouvons stabiliser le réchauffement climatique à 1.6 degrés Celsius d’ici à 2050, nous pourrions voir une élévation modeste. Sinon, les niveaux intermédiaires pourraient nous laisser avec plusieurs pieds supplémentaires d’ici la fin du siècle. Espérons que l’Homme, ce capricieux facteur climatique, fasse les bons choix avant que tout ne nous échappe.
En fin de compte, nous vivons dans un monde où la montée du niveau des mers est aussi inévitable que l’ascension de votre liste de favoris sur Netflix. Point final.
Source : Mashable