« Les fonds de capital-risque, c’est un peu comme le fromage français, il y a du bon et du pas très parfumé », pourrait-on dire en écoutant la dernière tirade d’Aileen Lee sur le podcast StrictlyVC Download. La célèbre entrepreneuse et investisseuse ne mâche pas ses mots sur les conséquences du dernier cycle d’euphorie financière qui a laissé plusieurs startups coincées entre deux chaises. Coincées non seulement sous le poids d’investissements démesurés mais aussi par l’absence des pionniers qui les soutenaient autrefois.
Selon Lee, les partenaires limités rechignent souvent à critiquer les gestionnaires de fonds influents, par crainte d’en être exclus pour les prochaines occasions en or. Pourtant, si la parole était libre, on pourrait les entendre chuchoter : « Ah, ces nouveaux venus dans le monde du capital-risque embauchés à l’ère des taux zéro… ils ont réalisé des investissements passables à la pelle ! » Et devinez quoi ? C’est peut-être déjà trop tard, car ces « novices » n’ont pas attendu de voir si l’arbre aux startups allait donner de bons fruits.
« Les investisseurs ont laissé une chance, mais sont partis avant le spectacle final. »
Cependant, Lee ne jette pas la pierre intégralement. Elle évoque un manque crucial de formation et de tutelle dans lequel bon nombre de nouvelles recrues se sont retrouvées avec un petit carnet de chèques et une montagne de responsabilités. Pas étonnant alors que plusieurs entreprises se soient retrouvées orphelines de toute supervision. Tout cela laisse une scène chaotique où les sociétés peinent à trouver du soutien pour sortir de l’impasse.
Et pour ajouter une couche de bizarrerie à l’histoire, Lee pointe du doigt les associés principaux toujours en poste, mais qui ont soudainement déserté les réunions de conseil d’administration, laissant leurs entreprises à leur propre sort. Cette désertion, bien qu’énigmatique, n’est que le reflet d’une époque où les vérifications en amont étaient aussi sporadiques que la présence des investisseurs autour de la table.
La conséquence est simple : une défiance croissante des investisseurs limités, exaspérés devant cette négligence qui pourrait bien mériter un billet d’humeur tranchant. Comme le note un autre vétéran du capital-risque, Jason Lemkin, il ne devrait-il pas y avoir un système de contrôles et d’équilibrages lorsque des millions sont misés par des fonds de pension, des universités ou des personnes vulnérables? Un peu de rigueur ne ferait pas de mal.
Pour ceux qui souhaitent raviver la flamme de leur curiosité sur ces sujets palpitants, ne manquez pas StrictlyVC Download chaque semaine, avec de nouveaux épisodes tous les mardis. Après tout, soyons honnêtes, un podcast de ces amateurs de chiffres, ce n’est jamais très tôt ni trop tard pour l’écouter!
Source : Techcrunch
